Cette fois, il le savoure pleinement. Marco Odermatt qualifie de «génial» son deuxième succès sur le Chuenisbärgli.
«L'an dernier, la pression et les attentes étaient énormes. Aujourd'hui, c'était une autre histoire, explique-t-il. J'avais gagné l'an dernier. J'étais en quelque sorte plus libéré.»
Le Nidwaldien a, bien sûr, apprécié l'ambiance unique. Skier devant 22'000 spectateurs acquis à sa cause restera un grand souvenir. «C'était de la folie. J'ai entendu scander mon nom des milliers de fois», lâche-t-il.
Au moment de s'élancer lors de la seconde manche, Marco Odermatt ne savait pas que Henrik Kristoffersen avait soufflé la première place à Loïc Meillard. «Je savais seulement que je devais tout donner. Tout risquer, avoue-t-il. Je n'avais pas de marge dans la mesure où au moins un skieur parti avant moi avait dû réussir une superbe manche. J'étais plus d'une fois à la limite. Heureusement, la piste a parfaitement tenu, se félicite-t-il. Le fait que je signe le meilleur temps de la seconde manche en m'élançant en trentième position prouve que cette course a été régulière.»
Le leader – intouchable – de la Coupe du monde se refuse de banaliser ses exploits. «Rien n'est simple, dit-il. Chaque course est un nouveau défi. Et celles disputées en Suisse entraînent davantage de pression.» Avant le prochain rendez-vous fixé à Wengen avec un Super-G vendredi et une descente samedi, il entend recharger ses batteries chez lui. «Je vais dormir deux nuits à la maison. Cela va me faire le plus grand bien», sourit-il.
ats