Les Championnats du monde de ski alpin s’achèvent dimanche avec le slalom hommes à Courchevel. Et la Suisse dispose de trois atouts majeurs pour tenter de décrocher une médaille : Daniel Yule, Ramon Zenhäusern et Loïc Meillard. Sans oublier Marc Rochat, qui n’aura rien à perdre.
Dimanche, la Suisse aura une ultime occasion d’améliorer son score au tableau des médailles aux Mondiaux de Courchevel-Méribel avec le slalom hommes. Elle dispose même de trois cartouches : Loïc Meillard, Ramon Zenhäusern et Daniel Yule, qui sont tous montés sur le podium en Coupe du monde dans la discipline cet hiver.
Le dernier cité, qui vit ses cinquièmes joutes planétaires, n’est pas un novice à ce niveau. «Effectivement, les années passent. Je me réjouis de la course de dimanche. La piste a l’air magnifique, l’ambiance sympa. Je suis un compétiteur, je me réjouis d’en découdre dimanche», a expliqué Yule, qui vise clairement une place sur la boîte.
«J’espère que j’aurai la chance et la réussite de mon côté»
«Il n’y a pas besoin de tourner autour du pot. Aux Mondiaux, il n'y a que les médailles qui comptent. J’ai montré cette année que j’avais le niveau pour batailler pour une médaille. Je ne me fais pas non plus d'illusion. Cela reste du slalom, tout peut se passer. Je vais donner le maximum et tout laisser sur la piste pour n’avoir aucun regret. J’espère que j’aurai la chance et la réussite de mon côté», a-t-il concédé.
Avant de poursuivre : «Je ne pense pas qu’il faudra flirter avec la limite plus que d’habitude. Ça dépend de comment se déroule la course. De manière générale, je ne skie pas avec le frein à main. Dimanche, ce ne sera aussi pas le cas. Ce qui va être décisif, ce sera de trouver un bon feeling avec le matériel dès les premières portes. Ça donnera de la confiance pour permettre d’attaquer de haut en bas.»
Pour Ramon Zenhäusern, la donne est la même. «Je me réjouis énormément, je me sens en forme. Il y a beaucoup de plaisir de pouvoir partir dimanche», a reconnu le Haut-Valaisan.
«On repart à zéro. La victoire de Chamonix ne m’aide pas»
Le plaisir, c’est justement le facteur qui lui a permis de retrouver les devants de la scène cet hiver, après une saison 2021/2022 compliquée. «Je l’ai retrouvé cette saison, ça m’a permis de skier vite», a raconté celui qui s’est notamment imposé à Chamonix au début du mois de février. «Si on m’avait dit en début de saison que je jouerais à nouveau aux avant-postes, je n’y aurais pas cru. Avec les conditions de piste et mon dossard élevé, je ne pensais pas que ça irait si vite. Ce n’était pas facile avec ces dossards et ces neiges molles au début de l’hiver.»
Toutefois, ces récentes performances ne lui assurent pas une breloque pour dimanche. «Les résultats, c’est parfait. Je me sens en confiance, mais on repart à zéro. La victoire de Chamonix ne m’aide pas», a rappelé le géant de 2,02 mètres. «D’autres veulent aussi des médailles. Il y a une énorme densité en slalom. On l’a vu à Chamonix avec le dossard 45 (ndlr : le Grec AJ Ginnis, 2e) sur le podium. Je vais essayer de montrer mon potentiel. Mais ce n’est pas un secret que seules les médailles comptent», a ajouté Zenhäusern.
A ses côtés, dans le portillon de départ, on retrouvera également Marc Rochat et Loïc Meillard. Ce dernier aura aussi une carte à jouer. «A chaque fois que je suis au départ, j’ai faim et envie d’aller tout devant. Après, c’est une nouvelle journée, une nouvelle course. Il y a d’autres athlètes qui vont tout donner. Ça sera à moi de faire le job pour le rendre possible», a expliqué le skieur d’Hérémence après sa belle médaille d’argent en géant vendredi.
Avec trois hommes capables de briller sur la piste de l’Eclipse, la nation peut-elle rêver d’un incroyable triplé ? «Imagine, on fait le triplé...», s’est mis à penser Ramon Zenhäusern. «Le potentiel, il est là, on peut dire, mais tellement de facteurs entrent en compte.» Début de réponse donc dimanche, dès 10h00, avec la première manche...