Les Suissesses ont globalement déçu à l'occasion de la première des deux descentes de Crans-Montana, même si Jasmine Flury et Noémie Kolly ont su tirer leur épingle du jeu. Retrouvez ci-dessous les principales réactions des Helvètes.
Jasmine Flury (5e)
"Ce résultat m'enlève une grande épine du pied. Le début de saison n'était pas facile. J'allais vite à l'entraînement, mais il me manquait toujours quelque chose en course. Ça fait donc vraiment du bien de pouvoir montrer mon vrai niveau ici à Crans-Montana. Ma victoire ici en Coupe d'Europe de la semaine passée m'a certainement aidée. J'ai remarqué que je devais courir en course car ça allait à l'entrainement. C'est donc pour prendre des automatismes en course que j'ai participé aux Coupes d'Europe. C'est sûr que c'était une bonne décision. Qualifiée pour les Mondiaux ? Oui, mais il y a beaucoup de Suissesses qui le sont aussi. Pour le moment, je suis simplement heureuse d'avoir pu montrer que j'allais vite. C'est ce qui m'importe le plus. Frustrée de ne pas être sur le podium ? Non, il y a quelques passages que j'aurais pu mieux skier. Je suis toutefois contente d'avoir continué à pousser jusqu'à l'arrivée. J'espère faire une nouvelle performance comme celle-ci demain (ndlr : samedi). C'est-à-dire skier détendue, trouver les bonnes lignes et être stable sur mes skis. Si je skie comme ça, un bon résultat viendra."
Corinne Suter (14e)
"Globalement, c'est allé. Je vais toutefois devoir corriger quelques éléments pour être dans le coup demain (ndlr : samedi). L'attente ? Le plus important dans ces cas est de ne pas perdre trop d'énergie. On en a ainsi profité pour retourner à l'hôtel afin de mieux se préparer en vue du départ retardé. C'est la première fois que je ne suis pas sur le podium (ndlr : en descente) ici, mais il faut courir chaque course. Au départ, tout le monde a les mêmes chances de terminer sur le podium. C'est quand même cool d'avoir eu une course. L'organisation a fait un très bon travail parce que, franchement, ça semblait assez compliqué ce matin. La piste était toutefois un peu plus molle sur le bas."
Noémie Kolly (23e)
"Comme d'habitude, j'arrive à élever mon niveau en course par rapport à l'entraînement. J'ai les mêmes lignes, mais les skis vont plus vite. Il y a toujours un saut entre les deux. J'avais un peu de marge, mon objectif étant un top 30. Ma course ? Mon départ n'était pas terrible, j'ai ainsi pas mal perdu en haut. Sur le bas, j'ai aussi reperdu du temps car mes lignes étaient assez directes. J'étais un peu en retard et j'aurais voulu d'autres trajectoires, mais je n'ai pas réussi. Ce n'était donc pas une manche parfaite, c'est déjà une très belle performance. Je pense que je peux encore améliorer des choses pour demain (ndlr : samedi). Meilleur résultat en Coupe du monde ? Il y a deux mois, je ne l'aurais pas du tout cru. J'ai eu des problèmes de dos et connu une période difficile en septembre, avec un mois de pause. Je ne pensais pas être prête, je me posais beaucoup de questions. Désormais, je vois très bien où j'en suis. Je suis heureuse, et étonnée surtout. Je suis moins stressée qu'en Coupe d'Europe parce que je dois moins être présente. Personne ne s'attend à ce que je vienne tout devant, alors que c'est le cas à l'échelon inférieur. J'espère toutefois faire encore mieux samedi, mais ce top 30 est un bon résultat."
Michelle Gisin (33e)
"Les conditions difficiles ? On sait que cela fait partie de notre sport. On le pratique en extérieur. Je suis vraiment contente d'avoir eu cette course, surtout cette année avec toutes les difficultés liées au Covid-19 et à la météo. Il a neigé tous ces derniers jours et ça va continuer ce week-end. Les organisateurs travaillent avec cœur et patience. On ne peut que les remercier. L'attente ? J'ai passé une matinée très sympathique (rires) ! On a profité du report pour jouer au 'spikeball'. C'était drôle... et en plus on a gagné ! Plus sérieusement, j'ai su rester calme. Je n'ai pas eu le résultat que j'aurais voulu avoir, du moins pas celui qui montrerait mon niveau actuel. J'ai fait une faute juste avant le plat qui m'a coûté très cher. En descente, je dois faire un pas après l'autre et me montrer patiente pour retrouver de la confiance. J'ai voulu forcer les choses l'année passée, mais ça n'a pas marché. Les choses reviennent toutefois gentiment. De manière générale, les descentes qui collent le mieux à mon profil sont celles où il y a beaucoup de vitesse. A moi maintenant de trouver la confiance et le 'feeling' sur toutes les pistes."