Les Championnats du monde de Courchevel-Méribel prennent fin samedi pour les dames avec le slalom. Déjà double médaillée dans ces joutes, Wendy Holdener se place parmi les favorites. De son côté, Camille Rast, 14e du géant, aura une carte à jouer sur une neige printanière qu’elle apprécie.
Wendy Holdener sera-t-elle la grande dame de ces Mondiaux dans le camp helvétique ? Déjà argentée lors du combiné alpin et du parallèle individuel, la Schwytzoise aborde le slalom, où elle vise une 7e médaille planétaire, en pleine confiance. Et avec une pression moindre. «C’est toujours plus facile que si tu n’as rien. Mais je vais me concentrer sur mon ski et essayer de faire tout juste», a-t-elle relevé après le géant.
La skieuse d’Unteriberg se «réjouit de remettre les skis courts», sur lesquels elle se sent très à l’aise. Encore «Poulidor» de la discipline à l’entame de la saison, elle est parvenue à briser la malédiction cet hiver en décrochant ses deux premiers succès en Coupe du monde. A elle maintenant de confirmer son statut face à des concurrentes comme Mikaela Shiffrin ou Petra Vlhova.
«Je suis curieuse de voir ce que ça peut donner. Je crois qu’il va faire plus chaud, mais j’ai déjà essayé de regarder un peu lors du géant où il y a de l’ombre ou non (rires). J’espère que tout ira bien. J’aime bien cette piste, on pourra vraiment attaquer sur le haut», a expliqué Holdener. Si elle entend jouer les premiers rôles samedi, la Suissesse de 29 ans sait qu’elle devra prendre davantage de risques. «Mais j’essaie d’être très propre et d’être le plus stable possible.»
«Important qu’on puisse avoir une course où on peut régater toutes ensemble»
Dans le top 15 en géant, Camille Rast aura, elle, aussi un coup à jouer. Surtout sur une neige printanière qui peut tourner à son avantage. La Valaisanne de 23 ans a profité de l’épreuve de jeudi pour prendre ses repères.
«C’est déjà deux manches sur une piste qu’on aura en slalom. On sent un peu la neige, on voit ce qu’il en est. Après ce sera un peu plus à l’ombre quand même, sur la gauche de la piste. On verra ce que ça donne», a lancé la skieuse de Sion en zone mixte. Avant de poursuivre : «Pour le moment, les conditions sont super. C’est vraiment important pour nous qu’on puisse avoir une course où on peut régater toutes ensemble sur le top 30.»
Les ailettes d’Astérix pour que la magie opère
A Méribel, Rast vit les troisièmes Mondiaux de sa carrière, mais n’a pu se mesurer aux virages courts qu’à une seule reprise. C’était il y a deux ans à Cortina d’Ampezzo, où elle avait créé la surprise en terminant au 8e rang. A cette époque, pour marquer le coup, la Sédunoise avait arboré un casque spécial à l’effigie de «Bip Bip et le Coyote». Cette fois, pour décupler ses forces, elle a misé sur la potion magique d’Astérix et Obélix.
Un «délire» qu’elle a eu l’été dernier en vélo avec son skiman : «Il m’a dit : ‹Imagine si tu es en super forme, tu fais un tatouage avec les ailettes d’Astérix sur le mollet. Ça donne du peps en vélo.› Et je me suis dit que ce n’était pas une mauvaise idée, mais à faire sur un casque. Ce sera donc une édition spéciale Astérix et Obélix pour les Mondiaux».
Gageons que ce casque «francisé» portera chance à Camille Rast sur les terres des deux illustres Gaulois.