La colère de Marco Odermatt «Ce sont des clowns qui peuvent dire ça avec tant de désinvolture»

Nicolas Larchevêque

13.12.2023

Marco Odermatt n’a pas vraiment apprécié les propos de Michel Vion, secrétaire général de la FIS. Ce dernier conseillait au Nidwaldien de «faire l’impasse» sur certaines courses au lieu de se plaindre du calendrier surchargé de la Coupe du monde de ski alpin.

Marco Odermatt monte au front et fustige la surcharge du calendrier.
Marco Odermatt monte au front et fustige la surcharge du calendrier.
KEYSTONE

Nicolas Larchevêque

Le Cirque blanc vit décidément un début d’hiver agité. En raison d’une météo capricieuse, de nombreuses courses (dix au total) ont dû être annulées et la saison de vitesse n’a pas encore démarré chez les hommes. Cela met la Fédération internationale de ski dans une position inconfortable, elle qui doit maintenant replacer ces épreuves dans un calendrier déjà bien chargé.

Ce week-end, la Coupe du monde masculine se rend ainsi en Italie pour y disputer cinq courses en autant de jours : deux descentes et un Super-G à Val Gardena entre jeudi et samedi et deux géants à Alta Badia dimanche et lundi. Les skieurs polyvalents, à l’image de Marco Odermatt, font ainsi face à un programme dantesque, comme la saison dernière.

Le Nidwaldien de 26 ans avait déjà qualifié cet enchaînement d’«idiot» l’hiver passé. Interrogé sur le sujet par «Eurosport» après l’annulation des courses à Beaver Creek la semaine dernière, Michel Vion, secrétaire général de la FIS, n’avait pas épargné le Suisse. «Marco Odermatt n’a qu’à faire des impasses. En tennis, on fait des impasses. Ceux qui se plaignent n’ont qu’à en faire aussi en ski alpin», avait répondu le dirigeant français.

Des propos qui ont fait bondir la superstar helvétique. «Ce sont des clowns qui peuvent dire cela avec tant de désinvolture depuis leur bureau et qui n'ont aucune idée de ce que cela signifie», s’est révolté «Odi» dans les colonnes du «Tages Anzeiger» mercredi.

Odermatt : «Je me demande pourquoi la FIS planifie ainsi»

Avant de remettre en question les choix de l’instance dirigeante du ski alpin au niveau du calendrier : «Je me demande pourquoi la FIS planifie ainsi, sans week-end de réserve. Et maintenant, ils ajoutent encore les courses annulées (à un programme surchargé). Pourquoi n'y a-t-il donc pas plus de jours de réserve ?»

Odermatt, qui a enfin lancé sa saison le week-end dernier avec une victoire en géant à Val d’Isère, prend d’ailleurs l’exemple de Chamonix, où deux descentes sont planifiées début février. En prévoir seulement une aurait ainsi permis d’alléger l’agenda alpin. «Si tout est déjà plein partout, il y a peu de marge de manœuvre. Je ne comprends pas», a encore pesté le double tenant du titre du général.