«Le vestiaire va me manquer», a reconnu la star Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois a expliqué dimanche soir devant la presse sa décision de mettre fin à sa carrière, à 41 ans, et ce qu'il souhaite faire du «nouveau chapitre» de sa vie.
Quel est votre état d'esprit après avoir annoncé la fin de votre carrière de joueur ?
«Ca a été une carrière longue, dont je suis fier. Aujourd'hui c'était ma dernière journée de professionnel. Je voulais remercier Milan et toutes les équipes avec lesquelles j'ai joué. Profitons maintenant, un nouveau chapitre commence. Quand je me suis réveillé (dimanche), il pleuvait, je me suis dit que même Dieu était triste (sourire). Même ma famille n'était pas au courant (de sa décision, ndlr), je ne l'avais dit à personne. Je voulais que, quand j'allais l'annoncer, tout le monde l'apprenne en même temps. Mais les émotions étaient trop fortes, j'avais l'impression d'être un zombie. Le football m'a fait devenir un homme, m'a fait connaitre des gens que je n'aurais jamais pu rencontrer, j'ai voyagé partout dans le monde grâce au football...»
Vous avez évoqué par le passé la panique que vous ressentiez à l'idée d'arrêter. Quand et comment s'est finalement imposée l'idée d'arrêter ?
«Les footballeurs sont programmés, depuis des années. La panique, c'est de se réveiller et ne plus savoir ce que tu dois faire. L'adrénaline sera différente, je n'aurai plus un programme établi à suivre. Habituellement, je mange avec l'équipe, le vestiaire va me manquer. Mais je suis prêt et j'accepte la situation. J'ai pris la décision lors de ces 10 derniers jours, je me suis dit maintenant ça suffit. Tous les joueurs rêvent bien sûr de terminer sur le terrain, en jouant, malheureusement je ne pouvais pas (blessure au mollet, ndlr). Cela a été quand même une belle émotion.»
Avez-vous le projet de continuer dans le football, comme entraîneur ou dirigeant ?
«Pour le moment, je veux prendre le temps de profiter de ce que j'ai fait, de savourer. Il ne faut pas décider trop vite, il y a trop d'émotions aujourd'hui. Je veux me prendre l'été, réfléchir et quand la situation se calmera un peu, on regardera. Entraîneur ou dirigeant, c'est une grande responsabilité. Entraîneur, tu as moins de liberté qu'un joueur de faire ce que tu veux. Mais je ne pense pas que je quitterai le monde du football.»