Cristiano Ronaldo (37 ans) traverse des turbulences depuis l'été dernier à Manchester United. L'avenir de la star portugaise pose question alors que la Coupe du monde au Qatar se profile.
Tant d'un point de vue sportif que financier, mais aussi en termes d'image et à l'approche d'une Coupe du monde que l'attaquant pourrait aborder sans rythme, le cas «CR7» est plus complexe que jamais.
L’attaquant portugais, habitué à enchaîner sans relâche les matches comme titulaire depuis le début de sa carrière professionnelle en 2002, doit désormais se contenter d'un statut de remplaçant à Manchester United.
A nouveau sur le banc mercredi contre Tottenham (2-0), Ronaldo a manifesté son mécontentement en quittant le stade avant la fin du match, ce qui lui a valu d'être exclu du groupe contre Chelsea.
Son entraîneur Erik ten Hag a confirmé vendredi que «CR7» avait refusé d'entrer en jeu comme remplaçant. «Ce qui (s'est passé dans) la discussion est entre Cristiano et moi», a-t-il ajouté, tout en assurant que Ronaldo «reste un élément important de l'effectif».
Sur la dizaine de rencontres disputées par les Red Devils cette saison en Premier League, le quintuple Ballon d'Or n'a figuré qu'à deux reprises dans le onze de départ (pour une seule rencontre disputée dans son intégralité). A sa place, Ten Hag préfère notamment aligner l'international anglais Marcus Rashford.
Formé à l'école du football total de l'Ajax, le coach néerlandais demande à ses attaquants de défendre. Or, le manque d'activité sans ballon de Ronaldo, surtout dans le pressing, a souvent été pointé du doigt dans les difficultés mancuniennes la saison passée.
Où Ronaldo pourrait-il rebondir?
La question se pose depuis cet été quand «CR7» a cherché en vain une porte de sortie afin d'améliorer son record de buts en Ligue des champions (140 à ce jour), une compétition que Man U ne dispute pas cette saison. De nombreuses pistes ont été évoquées, du Bayern Munich à Naples en passant par le Sporting Portugal, son club formateur.
Ce dernier n'avait pas les reins suffisamment solides pour accueillir un joueur dont le salaire mensuel s'élève à plus de deux millions d'euros, selon des estimations du quotidien britannique The Guardian et du magazine Forbes. L'essentiel des revenus du Portugais provient toutefois du sponsoring. Avec des revenus annuels estimés à environ 110 millions d'euros, Ronaldo talonne le Français Kylian Mbappé (environ 120 millions) au sommet du classement des joueurs les mieux rémunérés.
En Europe, seuls des clubs du calibre du PSG ou de Manchester City pourraient permettre à l'attaquant de maintenir son train de vie actuel. Mais ces formations sont déjà bien fournies en attaquants de niveau mondial. Reste la piste d'une destination exotique, comme les Etats-Unis. Mais Ronaldo qui s'estime pouvoir jouer au plus haut niveau au-delà de 40 ans, en aurait-il vraiment envie?
Quel impact sur sa Coupe du monde?
S'il ne joue plus (ou peu) en club, Ronaldo risque de se présenter au Qatar pour son 10e grand tournoi international sans rythme et sans repères. Interrogé mi-septembre, le sélectionneur Fernando Santos avait assuré n'avoir «pas d'inquiétude» autour de son capitaine.
Au Portugal, son statut de patron de l'équipe nationale, avec laquelle le champion d'Europe 2016 totalise près de 200 sélections (117 buts), n'est pas menacé, malgré quelques critiques après sa piètre performance en République tchèque (4-0) en septembre. «Je veux être présent au Mondial (2022) et à l'Euro (2024)», a récemment indiqué le natif de Funchal.
ATS