Ligue 1 Indignation après les chants niçois contre Emiliano Sala

ATS

12.5.2022 - 16:50

Indignation générale, commission de discipline saisie... Les chants de supporters niçois moquant mercredi l'ex-attaquant nantais Emiliano Sala, décédé dans un accident d'avion, ont suscité un tollé dans un foot français lassé des débordements, poussant les ultras azuréens à plaider le «second degré», sans regret.

Ancien joueur de Nantes, Emiliano Sala avait perdu la vie en janvier 2019.
Ancien joueur de Nantes, Emiliano Sala avait perdu la vie en janvier 2019.
Keystone

Quatre jours après sa finale de Coupe de France perdue contre Nantes, l'OGC Nice a rebondi sportivement en renversant Saint-Etienne (4-2) mercredi soir en Championnat de France. Mais la performance a été éclipsée en grande partie par le comportement de la Brigade Sud Nice (BSN), déjà pointée du doigt en août après l'interruption du match contre Marseille.

«C'est un Argentin qui ne nage pas bien, Emiliano sous l'eau», a entonné une partie du public de l'Allianz Riviera autour de la 9e minute, en parodiant le chant («C'est un Argentin, il ne lâche rien, Emiliano Sala») que les supporters nantais reprennent en l'honneur de leur ancien no 9, à chaque match et à cet instant précis.

«Ecoeuré» et «dégoûté», le Marseillais Valentin Rongier s'est joint jeudi aux nombreuses critiques visant les ultras de la Populaire Sud. «Ils voulaient faire les intéressants mais on ne peut pas toucher à la mémoire de quelqu'un qui est parti», a ajouté le milieu de terrain formé à Nantes, où il a côtoyé Sala pendant près de quatre ans.

L'Argentin, 28 ans, a perdu la vie alors qu'il était à bord d'un avion privé en direction du pays de Galles, où il venait d'être transféré au club de Cardiff. L'engin s'était abîmé dans la Manche le 21 janvier 2019, sous une météo difficile.

«Bêtise et indécence»

«On atteint des sommets dans la bêtise et l'indécence», a réagi Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports, sur RTL. «Il y a des sanctions individuelles, des sanctions commerciales que le club lui-même peut prendre», a-t-elle dit.

Le comportement des ultras niçois a coûté cher cette saison aux Aiglons, symbole d'une L1 2021-2022 assombrie par les heurts à répétition en tribunes. Le club propriété d'Ineos, quatrième du Championnat à deux longueurs du podium, a été sanctionné d'un retrait de deux points (dont un avec sursis), entre autres, après les échauffourées en août contre l'OM.