Ousmane Dembélé, qui a connu quelques tensions avec l'entraîneur Luis Enrique ces dernières semaines, a joué l'apaisement et a marqué dimanche pour son retour en tant que titulaire avec le PSG, qui affronte mercredi l'AS Monaco pour le choc avancé de la 16e journée de Ligue 1.
«Comme il l'a dit en conférence de presse, on n'est pas des frères, ce n'est pas mon père. On n'est pas ‹bro› (ndlr : diminutif du mot anglais brother signifiant frère)», a-t-il glissé dimanche soir dans un sourire.
«C'est une relation entraîneur-joueur. Je le connais depuis un peu plus longtemps. On essaie de tout faire pour que le Paris Saint-Germain grandisse, gagne des titres, joue bien et fasse plaisir à tout le monde», a ajouté l'ancien Barcelonais dans les couloirs du Parc des Princes dimanche soir, dans un souci d'apaisement tout en montrant aussi une certaine distance avec son entraîneur.
Depuis sa sanction début octobre et sa non convocation pour le choc face à Arsenal (défaite 2-0) en Ligue des champions, son lien avec le technicien - qui a de plus en plus de pouvoir au sein du club et du vestiaire - s'est quelque peu distendu, selon une source proche du club.
Ce dernier avait décidé d'écarter Ousmane Dembélé à cause d'un retard à l'entraînement et un «problème d'engagement». Absent le temps d'un seul match - le déplacement à Arsenal -, il avait rejoué contre Nice en Ligue 1 quelques jours après mais avait déjà fait un retour en demi-teinte.
Six buts: autant que la saison dernière
A la suite de cette décision, des tensions sont même apparues entre les deux et ont ressurgi après l'exclusion du Français face au Bayern Munich (défaite 1-0), considérée par le coach comme une «grave erreur envers le collectif».
Cette exclusion après avoir reçu un premier carton jaune inutile pour contestation a prodigieusement agacé Luis Enrique, qui l'a mis sur le banc les deux matches suivants, face à Nantes (1-1) et Auxerre (0-0) en Ligue 1.
Avait-il payé cette expulsion ? «Non, c'est toujours un message que j'aime faire passer (...), mon obsession, c'est de voir des joueurs qui ont envie de se battre», avait répondu le coach, celui qui qualifiait la saison dernière Dembélé de «joueur le plus déstabilisant du monde».
Rentré en fin de rencontre lors de ces deux matches, il avait montré très peu de motivation sur le terrain et était apparu plutôt contrarié. L'entourage du champion du monde 2018 n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Ousmane Dembélé a été aligné dimanche soir face à l'OL (victoire 3-1), et a même marqué sur sa première occasion, faisant preuve de sang-froid devant le but, chose qui arrive assez rarement.
C'est son 6e but de la saison (en plus de ses 7 passes décisives), soit autant que la saison dernière toutes compétitions confondues (6 buts, 14 passes décisives).
Face à Lyon, contre qui il a été aligné en faux N.9 en début de match, malgré quelques moments discrets, il a retrouvé un peu de son agilité, de son imprévisibilité et de son pressing, dont Paris aura de nouveau besoin mercredi face aux Monégasques, troisièmes de Ligue 1.