Tokyo 2021 Tokyo 2021 : les Jeux olympiques sont officiellement ouverts !

wi, ats

23.7.2021 - 16:16

wi, ats

C'est parti pour les Jeux olympiques de Tokyo, avec un an de retard. Ils ont été officiellement ouverts par l'Empereur du Japon Naruhito. Les compétitions dureront jusqu'au dimanche 8 août.

Les Jeux olympiques les plus attendus de l'histoire, retardés d'un an par le coronavirus, ont officiellement débuté vendredi à Tokyo: les trois coups de cette quinzaine de sport ont été donnés lors d'une cérémonie d'ouverture sobre, parfois grave, dans le contexte toujours pesant de la pandémie.

«Je déclare ouverts les Jeux de Tokyo», a solennellement déclaré l'Empereur du Japon Naruhito, selon la formule consacrée et attendue impatiemment par le mouvement sportif depuis que Tokyo a été désigné ville-hôte des JO-2020 en septembre 2013.

Dans un monde restant sous la menace du Covid-19, la cérémonie d'ouverture n'a pas eu le caractère festif qu'elle a normalement, et qu'elle avait eu en particulier à Rio en 2016 sur des airs de samba.



Le Covid omniprésent

C'est bien le Covid qui a dominé cette cérémonie, entre hommage au personnel soignant, avec cette infirmière choisie parmi les porteurs d'un immense drapeau japonais, une vidéo de sportifs s'entraînant seul, en référence aux compétitions stoppées net par la pandémie, et un défilé, inédit, de sportifs masqués et observant, pour la plupart, des règles de distanciation sociale.

Ce contexte particulier était aussi au coeur du discours de Thomas Bach qui a salué la résilience du Japon et des sportifs: «Aujourd'hui est un moment d'espoir. Oui, c'est très différent de ce que nous avions tous imaginé. Mais profitons de ce moment, car enfin nous sommes tous réunis ici (...) Ce sentiment d'unité, c'est la lumière au bout du tunnel obscur de cette pandémie», a insisté le président du Comité international olympique (CIO).

Le lever de rideau de ces Jeux de la XXXIIe Olympiade, émaillé aussi de feux d'artifice, de tableaux de danse moderne, de prouesses technologiques avec un globe terrestre formé dans le ciel de Tokyo par des drones et des représentations d'arts traditionnels japonais, s'est déroulé devant des tribunes quasiment vides alors que le Stade olympique de Tokyo peut accueillir 68.000 spectateurs en temps normal.

Tribunes vides

Parmi le petit millier de privilégiés présents, le président de la Confédération Guy Parmelin, le président français Emmanuel Macron et la Première dame des Etats-Unis Jill Biden qui ont suivi le défilé des 206 délégations rangées pour la première fois et pour la très grande majorité comme l'autorise désormais le CIO derrière deux porte-drapeau, une femme et un homme.

A leur entrée dans le stade, pas d'applaudissements ni d'acclamations, mais les sportifs ont tout de même salué les tribunes vides et certaines délégations, plus joyeuses et nombreuses que d'autres, comme l'Argentine, la République dominicaine. Mujinga Kambundji et Max Heinzer étaient les deux porte-drapeaux de la délégation suisse, dont une vingtaine d'athlètes ont marché derrière l'étendard national.

Comme à Rio en 2016 et pour les Jeux d'hiver de Pyeongchang en 2018, le Tongien Pita Taufatofua a fait sensation en défilant torse nu, le corps huilé, tandis que la star de la NBA Kevin Durant était noyée dans la délégation américaine.



Enfin, la dernière incertitude de la soirée a été levée sous les coups de 23h45 quand la joueuse de tennis Naomi Osaka, quadruple lauréate de Grands chelems, a allumé la vasque.

Avant le coup d'envoi de la cérémonie, des centaines de curieux s'étaient pressés autour du stade pour se faire prendre en photo, tandis qu'un dizaine de manifestants anti-JO ont fait entendre leurs voix et leur hostilité à cet événement qui a coûté au Japon 13 milliards d'euros, dont un surcoût de 2,3 mds à cause du report d'un an.

Ces Jeux, qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l'histoire olympique.