Le ski freestyle pourrait bien être le domaine de prédilection de la Suisse aux Jeux olympiques de Pékin. Avec plusieurs figures de proue aguerries, la délégation helvétique possède toutes les cartes en main pour marquer les esprits.
Les espoirs de médaille en slopestyle seront portés par Andri Ragettli, Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud, notamment. Chez les hommes, Ragettli débarque dans la capitale chinoise en étant peut-être le meilleur slopestyler du moment. Il y a un an, juste avant sa grave blessure au genou, le Grison dictait déjà son rythme à tout le circuit. Il a d’ailleurs renoué pratiquement sans transition avec ses meilleures performances lors de son retour à la mi-janvier. Après la déception d'il y a quatre ans à Pyeongchang (7e place), le jeune homme de 23 ans va s’offrir une nouvelle tentative pour atteindre son grand objectif, l'or olympique.
Sarah Höfflin se rend à Pékin avec l’étiquette de championne olympique en titre. À Pyeongchang, la Genevoise avait décroché le Graal juste devant sa jeune coéquipière et amie, la Fribourgeoise Mathilde Gremaud. Tout comme Ragettli, les deux femmes ont vu leurs chances de médaille augmenter avec l’arrivée du Big Air dans le programme olympique, en plus du slopestyle. Tous trois prévoient de concourir dans les deux disciplines.
Cependant, tous les espoirs de médailles suisses ne reposent pas uniquement sur les épaules de ce trio. A Zhangjiakou, site le plus au nord de ces Jeux, Fabian Bösch espère tirer son épingle du jeu. L’Obwaldien a remporté des titres mondiaux en slopestyle (2015) et en Big Air (2019). Mauvaise nouvelle en revanche pour Giulia Tanno. Comme en 2018, la Grisonne s’est blessée juste avant les Jeux et ne peut pas participer aux compétitions.
Ne pas rester qu'un simple outsider
Comme en slopestyle, la Suisse peut s’appuyer sur un solide trio dans la discipline des Aerials. Noé Roth, troisième aux championnats du monde 2019 et double vainqueur de la Coupe du monde, ainsi que Pirmin Werner et Nicolas Gygax peuvent tous trois postuler à un podium. La concurrence des pays de l'Est, en particulier de la Chine, de la Russie et du Bélarus, sera rude, notamment dans la nouvelle épreuve mixte, composée d'une femme (Carol Bouvard pour la Suisse) et de deux hommes.
Au total, il y a onze médailles d'or à décrocher dans la discipline du ski freestyle (sans compter le skicross, où Ryan Regez et Fanny Smith espèrent briller). En ski de bosses (Marco Tadé) et en half-pipe (Rafael Kreienbühl et Robin Briguet), les Suisses font partie des outsiders. La favorite est la locale de l’étape, la jeune chinoise de 18 ans Eileen Gu. L’américano-chinoise, qui concourt depuis 2019 pour l’Empire du Milieu, est considérée comme la grande figure de proue internationale de ce sport.