Nina Christen «J'ai dû gérer cette situation totalement inédite»

hle, ats

22.7.2024 - 09:11

La pression des sélections internes a été «brutale», même plus grande que lors d'une finale olympique, affirme Nina Christen. La médaillée d'or de Tokyo aborde dès lors les JO 2024 renforcée sur le plan mental.

La pression des sélections internes a été «brutale», affirme Nina Christen.
La pression des sélections internes a été «brutale», affirme Nina Christen.
ats

Les Suissesses possèdent plusieurs atouts de choix dans la discipline reine du tir, le 50 m à trois positions. La lutte pour les deux places à disposition pour Paris a été d'un très haut niveau entre Nina Christen (30 ans), Chiara Leone (26 ans) et la très jeune Emely Jäggi (15 ans). Les qualifications internes organisées par Swiss Shooting depuis janvier 2023 ont permis à Christen de réussir les meilleures valeurs.

Grosse différence

«J'étais la cible, les autres les chasseuses. Et dans leur position, tu peux davantage risquer. Mentalement, cela fait une grosse différence», explique la Nidwaldienne, qui sera accompagnée dans la capitale française par l'Argovienne Chiara Leone.

«J'ai dû gérer cette situation totalement inédite. On a bataillé pendant une demi-année», rappelle-t-elle. «Une finale olympique t'absorbe pendant quelques jours, mais là cela s'est étiré pendant six mois. De nouvelles stratégies sont nécessaires, il faut être ouvert à la nouveauté», explique-t-elle encore.

Nina Christen ne cache pas sa fierté d'avoir passé ce test éprouvant. Elle sort de cette situation renforcée et pourra, comme à Tokyo voici trois ans, entamer les JO avec la carabine à air comprimé 10 m, où la Jurassienne Audrey Gogniat sera aussi alignée.

Belle dose de confiance

Parviendra-t-elle à répéter ses exploits japonais? A Tokyo, elle avait d'abord gagné le bronze à la carabine avant d'enchaîner avec l'or aux trois positions. Elle arrivera en tout cas à Châteauroux, à 250 km au sud de Paris, avec une belle dose de confiance. «Je suis plus relâchée qu'il y a trois ans. Je gère mieux la pression», affirme la Nidwaldienne, qui précise pouvoir «mieux trouver l'équilibre dans la tête entre une concentration totale et la décontraction.»

Elle a progressé en tant que tireuse et sait par exemple quand elle doit privilégier le calme et la récupération ou comment augmenter la qualité à l'entraînement. Idem en ce qui concerne les séances de physiothérapie ou les séances avec le psychologue.

hle, ats