Le président de la Fédération française de canoë-kayak (FFCK) Jean Zoungrana a dit vendredi son indignation et exprimé son soutien aux victimes après la nouvelle mise en examen de l'entraîneur Jean-Yves Prigent pour viols, agressions et harcèlement sexuel sur des mineurs.
«Le Président de la FFCK, au nom de l’ensemble des élus du bureau exécutif et des acteurs de la fédération, souhaite exprimer sa vive indignation après cette nouvelle annonce. Il exprime sa profonde tristesse et réitère son soutien plein et entier aux victimes, à leurs familles et leurs proches», indique l'instance dans un communiqué.
Le président «s’associe également à la peine de l’ensemble des licenciés, qui se sentent trahis dans la confiance accordée et profondément choqués par la révélation de ces actes gravissimes dont il est fait allégation», ajoute le texte.
Déjà condamné en juillet
L'indignation de la FFCK est d'autant plus grande que Prigent, écroué jeudi pour des viols, agressions et harcèlement sexuel sur des mineurs, avait déjà été condamné cet été à de la prison pour agressions sexuelles sur deux adolescents.
Ancien champion du monde de canoë-kayak et ex-entraîneur national, Jean-Yves Prigent a été condamné en juillet par la justice à quatre ans de prison, dont un an avec bracelet électronique et trois ans avec sursis probatoire, pour deux agressions sexuelles sur mineurs de plus de 15 ans.
Suite à cette première condamnation, la Fédération avait infligé des sanctions à l'entraîneur âgé de 70 ans, notamment une «interdiction définitive d'encadrer par quelque biais que ce soit des mineurs».
Nouvelles accusations
Mais un jeune homme que l'entraîneur avait encadré a depuis signalé «des faits d’agression sexuelle datant d'une période comprise entre 2005 et 2008», quand il était mineur. Et une jeune femme a dénoncé des propos répétés de Jean-Yves Prigent «à connotation sexuelle à son encontre».
Le mis en cause a reconnu partiellement les faits de viol mais conteste les faits d’agression sexuelle et de harcèlement.