La caravane du Tour d’Italie débarque en Valais. Vendredi, Crans-Montana accueille l’arrivée de la 13e étape durant laquelle les coureurs passeront par le tunnel du Grand Saint-Bernard et le col de la Croix de Cœur. blue News évoque cette première arrivée en terre valaisanne depuis 60 ans avec Bruno Huggler, directeur de Crans-Montana Tourisme.
Qu’est-ce que cette arrivée représente pour Crans-Montana ?
«Ça représente une animation au mois de mai. Ça va attirer pas mal de monde, car c’est un évènement sportif pour lequel les gens vont venir de loin. Ça représente aussi un impact économique direct avec quelques milliers de nuitées qui sont générées en Valais et particulièrement à Crans-Montana. Il y a aussi les visiteurs qui viennent pour la journée et qui dépensent sur place. Troisième point, le plus important, c’est le rayonnement du Valais, de Crans-Montana et de Sierre dans le monde entier autour du cyclisme. C’est une vitrine qui s’ouvre, nous avons des retombées médiatiques qui sont extraordinaires. Nous aurons la chance de diffuser de belles images de notre région. L’impact publicitaire a donc une grande valeur.»
«Des équipes ont aussi des exigences particulières»
Directeur de Crans-Montana Tourisme
Un grand Tour comme le Giro amène énormément de monde, quels ont été les défis rencontrés dans l’organisation de cet évènement ?
«Il faut loger toutes les équipes et tous les officiels. C’est le week-end de l’Ascension, il y a donc déjà un certain nombre de clients individuels qui ont réservé. Mais, nous sommes en bonne voie, il y a aussi beaucoup d’hôteliers qui jouent le jeu. Des équipes ont aussi des exigences particulières, notamment au niveau des parkings pour leur bus et camion qui doivent être tout près de l’hôtel. Il y a aussi des exigences par rapport à la nourriture. Ce sont des programmes très clairs. Toute cette logistique, c’est un travail, c’est un défi que nous avons aussi pu relever grâce à l’aide et au soutien de toutes les parties prenantes, les communes, la police, etc.»
L’arrivée du Giro en Valais offre une magnifique vitrine à Crans-Montana, quelles sont les retombées que vous espérez ?
«Véhiculer de très belles images de Crans-Montana pour donner envie de venir après le Giro afin de découvrir notre région à vélo ou à travers d’autres activités. Cela, c'est une fois que la diffusion d’images a été faite, mais nous avons aussi depuis des semaines des articles de médias qui parlent du Giro faisant halte en Suisse. C’est quand même quelque chose d’assez spécial, qui ne se produit pas chaque année, et cela explique le fort intérêt des médias. C’est donc pour faire connaître encore plus la région, se positionner comme une destination pour les amateurs de vélo et donner envie, grâce à de belles images, de venir ou revenir dans notre région.»
Est-ce que les coûts engendrés par un tel évènement seront réellement couverts par les bénéfices apportés ?
«Nous sommes largement gagnants rien qu’avec les retombées économiques directes. En plus, la valeur de la publicité dépasse toutes les possibilités que nous aurions par la promotion payante. C’est donc une excellente affaire pour notre destination, mais aussi pour l’ensemble du Valais.»
Mondiaux 2027 de ski alpin, Championnats du monde de VTT 2025, Giro 2023 : Crans-Montana a été choisie afin d’accueillir des évènements prestigieux. Qu’est ce qui fait que la station est souvent choisie pour accueillir ces compétitions ?
«Je pense que c’est un travail de longue haleine. C’est aussi important d’avoir une continuité et de donner confiance à ces institutions. Je pense qu’avec les grands évènements que nous organisons depuis de nombreuses années comme l’Omega European Masters ou la Coupe du monde de ski, ça donne confiance. Une fois que nous avons prouvé que nous sommes compétents, cela s’enchaîne. Pour nous, c’est aussi une ligne très claire au niveau de la stratégie. Nous favorisons les grands évènements qui s’inscrivent dans le développement stratégique de notre destination.»
«Ça nous a tous remis à l’ordre du jour, le Covid est toujours présent»
Directeur de Crans-Montana Tourisme
Le Covid fait encore parler de lui, est-ce que le spectre de ce virus flotte encore au sein du secteur touristique ou est-ce que c’est quelque chose que vous avez oublié ?
«Très franchement, nous n’avons pas oublié, mais nous l’avons vraiment mis un peu de côté. J’avoue que je me suis rendu compte hier [ndlr. Lundi] avec le regrettable cas Covid d’Evenepoel que le virus est toujours présent. Ça nous a tous remis à l’ordre du jour, le Covid est toujours présent. Nous n’avons pas d’autres restrictions au niveau du tourisme, mais avec l’abandon du maillot rose, c’est regrettable. Nous n’allons pas non plus crier à la catastrophe, car il y a d’autres excellents coureurs, mais pour le maillot rose, s’arrêter à cause du Covid, c'est regrettable. Là, ça nous a remis en face de cette situation que nous avons vécu pendant un certain temps et je n’espère vraiment pas que cela reviendra dans une plus grande envergure.»
