Une semaine et demie avant le départ du Tour de Suisse, les organisateurs ont présenté en conférence de presse le peloton qui sera mené par le vainqueur de l'an dernier Mattias Skjelmose. La neige abondante sur les cols est par ailleurs source d'inquiétude.
Outre Skjelmose, deux autres anciens vainqueurs du Tour de Suisse ont annoncé leur participation: le champion olympique Richard Carapaz et l'ancien vainqueur du Tour de France Egan Bernal. Deux autres noms prestigieux figurent sur la liste de départ provisoire de la 79e édition: la star du sprint Mark Cavendish et le champion olympique de VTT Tom Pidcock.
Mais ce sont bien entendu les meilleurs coureurs suisses qui seront au centre de l'attention du 9 au 16 juin, avec à leur tête Marc Hirschi et les deux spécialistes du contre-la-montre Stefan Bissegger et Stefan Küng. Les organisateurs ont également annoncé la participation de Mauro Schmid, Johan Jacobs et Fabian Lienhard, qui auront le plaisir de rouler véritablement à domicile avec le départ de la 3e étape le 11 juin à Steinmaur.
Swiss Cycling avec un septuor prometteur
- Après une année d'interruption, Swiss Cycling présentera à nouveau une équipe nationale au départ du 87e Tour de Suisse. Le coach Michael Albasini mise sur sept jeunes en pleine ascension.
- Alors que le Vaudois Antoine Aebi, Luca Jenni, Jan Sommer et Felix Stehli ont déjà participé au Tour de Romandie, Elia Blum et Christoph Janssen ainsi que le spécialiste de VTT Fabio Püntener seront engagés pour la première fois sur le World Tour. La Boucle nationale offre au septuor l'opportunité de s'imposer pour décrocher un contrat professionnel.
- Pour l'équipe nationale, il s'agira de la quatrième participation ai Tour de Suisse après 2019, 2021 et 2022. Selon le règlement, les coureurs des sélections nationales ne peuvent pas être âgés de plus de 25 ans lors des Tours.
L'étape-reine sur la sellette
Le Tour de Suisse se terminera par un contre-la-montre en montagne de 15 km entre Aigle et Villars-sur-Ollon, qui clôturera un tour taillé sur mesure pour les grimpeurs de haut niveau, avec près de 19'000 mètres de dénivelé répartis sur 950 km.
Un point d'interrogation subsiste néanmoins quant au franchissement des cols en raison de l'abondance de neige en altitude. Les travaux de déblaiement avancent certes comme prévu, mais le plus gros problème pourrait survenir en cas de risque d'avalanche dû à la chaleur. Dans ce cas, les routes risquent d'être fermées malgré leur déblaiement, comme cela a été le cas récemment lors du Giro d'Italia.
C'est surtout l'étape-reine, entre Locarno et Blatten-Belalp en Valais via le col du Nufenen, qui incite le plus à la prudence. L'arrivée en côté au col du Gothard à la fin de la 4e étape devrait moins poser problème.
Prix spécial en l'honneur de Gino Mäder
Le col du Nufenen, situé à 2421 m d'altitude, sera le point culminant du Tour de cette année. En mémoire de Gino Mäder, décédé lors du Tour national l'année dernière, ce passage sera désormais doté d'un prix spécial. Ce prix sera attribué au premier qui franchira le toit du Tour, appelé à partir de cette année «Prix de la montagne #rideforgino».
Le jour de la mort du grimpeur, accidenté au col de l'Albula le 16 juin, l'association #rideforgino organisera en outre une sortie d'Aigle à Villars en mémoire de Gino. A cet effet, le dossard 44 porté par Gino Mäder l'année dernière sera retiré pour de bon.
Nouveau créneau pour les femmes
La quatrième édition du Tour de Suisse féminin, qui débute le dernier week-end du Tour masculin, verra également la gagnante de l'année dernière, Marlen Reusser, prendre le départ. Pour la Bernoise, il s'agira d'une bonne occasion, à moins d'un mois et demi du début des Jeux olympiques à Paris, de tester sa forme lors de ce tour de quatre jours à domicile (du 15 au 18 juin). Chez les femmes, le terrain de jeu se limite à la Suisse romande.
Un changement devrait par ailleurs intervenir en vue de 2025. «Nous partons du principe que l'année prochaine, le Tour de Suisse féminin aura lieu avant celui des hommes», a déclaré le directeur du TdS Olivier Senn. La confirmation du calendrier par l'Union internationale des cyclistes (UCI) se fait toutefois attendre.