L'Allemand Thomas Bach a été réélu pour quatre ans à la présidence du CIO qu'il dirige depuis 2013. Ceci à quelques mois des Jeux d'été de Tokyo (23 juillet-8 août) chamboulés par la crise sanitaire.
Le Bavarois de 67 ans a été reconduit à la quasi-unanimité, avec 93 voix pour et une voix contre, tandis que quatre membres du CIO se sont abstenus, lors de la 137e session tenue en visioconférence. Sauf changement dans les statuts de l'instance, il devra passer la main en 2025.
L'ancien champion olympique d'escrime aurait dû briguer ce second mandat à Athènes, dans le sillage des JO 2020 de Tokyo censés célébrer la reconstruction du pays après le tsunami de 2011 et l'accident nucléaire de Fukushima.
Mais la pandémie a entraîné le report d'un an de la grand-messe olympique, et l'arrivée de variants plus contagieux du Covid-19 empêche depuis tout relâchement des précautions sanitaires.
"Tokyo demeure la ville-hôte la mieux préparée de l'histoire olympique et pour l'heure, nous n'avons aucune raison de douter que la cérémonie d'ouverture se tiendra bien le 23 juillet", a néanmoins assuré le dirigeant.
"La question n'est pas de savoir si les Jeux auront lieu, mais comment", a martelé Thomas Bach, contraint de convaincre à chaque sortie depuis des mois que les JO ne tourneront pas au gigantesque foyer de contamination.
Pour lui, les multiples compétitions internationales organisées depuis l'été 2020, "sans vaccination" alors qu'une partie des participants aux Jeux pourront être vaccinés, "prouvent" que de tels tournois peuvent avoir lieu "en préservant la santé de tous".
Plus largement, la session a approuvé à l'unanimité de votants plus quatre abstentions le bilan de son "Agenda 2020", feuille de route adoptée en 2014 dont "85%" des propositions ont été mises en oeuvre.
A l'actif du dirigeant, une sécurisation à long terme des intérêts du CIO, de ses ressources financières à l'organisation des Jeux olympiques, menacée par la raréfaction des candidatures et l'explosion des coûts.
En revanche chaque édition des Jeux a été marquée par des polémiques, en particulier le feuilleton de la tricherie russe en 2014, 2016 et 2018, poussant le CIO à encourager la centralisation des tests antidopage par la jeune Agence de contrôles internationale.