Les records de Pogacar, la bataille pour finir dans les temps et la frustration de Guillaume Martin: retrouvez les faits marquants de la 15e étape du Tour de France dimanche entre Loudenvielle et le Plateau de Beille.
La déclaration du jour
«Je ne pense pas qu'un jour de repos sera suffisant.» Du Canadien Derek Gee, «complètement vidé» après avoir défendu sa neuvième place au général sur le plateau de Beille en terminant 12e d'une étape terrible, à 6:29 de Pogacar. Le peloton se reposera lundi avant de reprendre les hostilités mardi entre Gruissan et Nîmes.
Le chiffre du jour
34. Tadej Pogacar a endossé dimanche le 34e maillot jaune de sa carrière. Sur cette 111e édition, il en est déjà à 14 jours en jaune après avoir aussi porté le maillot rose du Giro pendant 20 jours cette année. Il se rapproche du record d'Eddy Merckx qui avait porté 37 maillots de leader en 1970 (23 sur le Tour, 14 sur le Giro). Pogacar égalera le Belge s'il garde le jaune au moins jusqu'à jeudi soir et le battra s'il poursuit sa série.
Le record du jour
En escaladant le Plateau du Beille en 39 minutes 44 secondes, Tadej Pogacar a pulvérisé de 3:40 le record de Marco Pantani en 1998 lorsque le «pirate» avait réalisé le doublé Giro-Tour que le Slovène rêve aussi d'accomplir. «Je ne sais pas dans quelles conditions Pantani avait fait la montée, c'était il y a presque trente ans», a déclaré Pogacar en conférence de presse. «Visma a fait un gros tempo dès le pied et Jonas a fait la grande partie du travail, mais j'ai repoussé mes limites c'est certain», a-t-il ajouté en guise d'explication sur ce terrain miné. Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel ont également fait mieux que Pantani sur les 15,8 km d'ascension.
Le Français du jour
Comme la veille au Pla d'Adet, Guillaume Martin a été le premier Français en haut du Plateau de Beille dimanche, 20e à 13:31 de Pogacar. En ce 14 juillet, le Normand rêvait de mieux mais a dû se résoudre au fait que les armadas UAE et Visma ne laissent rien aux échappées. «C'est vraiment une guerre psychologique entre les deux équipes et nous, les attaquants, on trinque un peu au milieu de tout ça. C'est frustrant car on aimerait bien sûr jouer la victoire, mais chacun fait sa course et je pense que si j'avais ce niveau et que j'étais dans ces équipes-là, je ferais certainement la même chose», a commenté le grimpeur de Cofidis qui est aussi le premier Français au général, 16e à plus de... 38 minutes du maillot jaune.
Le déçu du jour
Le Néerlandais de la DSM Bram Welten ne prendra pas le départ de la 16e étape mardi après être arrivé dernier et malheureusement hors délai pour 3:50 au plateau de Beille. Le Français Arnaud Démare l'a échappé belle en franchissant la ligne 30 secondes avant la fin des délais. «Je suis mort, ça l'a fait mais c'était dur, j'ai souffert», a reconnu le sprinteur d'Arkéa-B&B Hotels. «J'y croyais pas dans le groupe où on était donc j'ai attaqué à 68 km de l'arrivée. Mais ils sont revenus sur moi au pied du dernier col et j'avais plus rien. Je me suis battu mais c'est pas passé loin.» Ça passe aussi pour Mark Cavendish arrivé 1:48 avant la fin des délais en compagnie de trois équipiers, tout comme pour Fernando Gaviria pour 1:05.