C'est une montagne qui se dresse désormais devant les joueuses du NUC. Battues 3-0 à domicile lors du match aller de la finale de la CEV Cup par les Italiennes de Chieri, les Neuchâteloises devront se montrer plus que parfaites mercredi prochain à Turin.
«Face à cette équipe, nous n'avons le droit à aucune erreur. Si nous faisons une faute de placement sur un bloc, si nous ratons une attaque a priori facile, nous n'avons aucune chance», a résumé Lauren Bertolacci, l'entraîneure du NUC, à l'issue de la défaite de sa troupe.
Dans la salle de la Riveraine, où la ferveur des 150 «tifosi» piémontais est parvenue à rivaliser avec celle des fidèles supporters orange il a manqué aux championnes de Suisse cette aptitude à se montrer intraitables dans les moments décisifs. Celle dont elles disposent pourtant, et qui leur permet de dominer la scène helvétique depuis plusieurs années.
«A la fin du premier set, il y a quelques points lors desquels nous avons douté et pas pris les risques nécessaires», a concédé la libera du NUC Caroline Delley. «Nous ne nous attendions peut-être pas à voir un score aussi serré.»
Tia Scambray trop seule
La perte de cette manche initiale (23-25) a coûté cher aux Neuchâteloises, car les Piémontaises se sont ensuite adaptées au principal atout du NUC, sa mise en jeu. «Non seulement nous n'avons pas bien servi dans le deuxième set, mais leurs réceptions étaient également parfaites», a ajouté la passeuse Sarah Trösch.
Son homologue, l'Italienne Ofelia Malinov, en a profité pour mettre sur orbite les attaquantes de Chieri. «Elle nous a tout fait», a reconnu Sarah Trösch, qui s'est aussi dite impressionnée par la défense des Italiennes.
Une muraille que seule Tia Scambray a semblé en mesure de transpercer (19 points) du côté neuchâtelois. Au contraire de ses compatriotes Tessa Grubbs et Maddie Haynes, qui n'ont pas suffisamment pesé lors de ce match aller.
Ne pas perdre pied
Pour espérer créer un impensable exploit, le NUC devra surtout éviter de perdre pied comme ce fut le cas lors du deuxième set. «Contre une telle équipe, nous n'avons pas le droit d'avoir peur, de trembler au moment de servir, sinon on voit le résultat», a appuyé Caroline Delley.
Et réussir à maintenir ce niveau de jeu qui lui a permis de rivaliser avec des Italiennes plus que jamais favorites, comme l'a exposé Tessa Grubbs. «C'est sûr que Chieri va réussir des actions incroyables, mais nous devons leur montrer que nous aussi nous en sommes capables». L'Américaine et ses coéquipières l'ont déjà prouvé à maintes reprises tout au long de leur remarquable parcours.
ATS, par Lucien Willemin