Mondiaux de cyclisme Les héros des JO en quête d'arc-en-ciel

ATS, par Hans Leuenberger

19.9.2024 - 09:49

Après les Jeux olympiques, les Championnats du monde de cyclisme et de para-cyclisme sur route constituent un nouveau temps fort pour les fans de la petite reine. Les héros comme les battus de Paris 2024 rêvent de maillots arc-en-ciel.

Mathieu van der Poel gardera-t-il son maillot arc-en-ciel une année supplémentaire ?
Mathieu van der Poel gardera-t-il son maillot arc-en-ciel une année supplémentaire ?
IMAGO/Photo News

Environ 1300 coureurs et coureuses de plus de 75 pays participeront à cette grande manifestation de neuf jours à partir de samedi et jusqu'à dimanche prochain. 53 courses seront disputées, 850'000 spectateurs et spectatrices devraient se trouver le long des parcours et près de 350 millions y participeront via la télévision.

Pour Swiss Cycling, ces Mondiaux à domicile arrivent à un moment opportun, même si Marlen Reusser, l'une des cartes maîtresses, manque à l'appel. Avec Marc Hirschi dans la course sur route élite, Stefan Küng et Stefan Bissegger dans le contre-la-montre, une équipe féminine homogène, le candidat à l'or chez les moins de 23 ans Jan Christen et une équipe para-sportive ambitieuse, la Suisse ne se contentera pas du rôle d'hôte.

Patrick Müller, le responsable sportif de la fédération nationale, ne s'aventure cependant pas trop loin dans ses pronostics. Il confirme certes l'objectif de remporter des médailles, «mais la réussite ou l'échec dépendra aussi, notamment en raison de la très forte densité, de facteurs sur lesquels nous n'avons pas ou peu d'influence. C'est pourquoi nous définissons comme objectif d'offrir aux athlètes les meilleures conditions possibles. Les sportives et les sportifs doivent être en mesure de donner le maximum le jour J.»

(Presque) tout le monde est là

La densité est effectivement élevée: le dominateur slovène du Tour de France Tadej Pogacar, le champion du monde néerlandais Mathieu van der Poel et le double champion olympique belge Remco Evenepoel mènent le peloton chez les hommes. Seul le Belge Wout van Aert, qui a chuté lors de la Vuelta, manque à l'appel. Jonas Vingegaard ne participe pas non, mais le double vainqueur du Tour de France n'aurait pas fait partie du cercle restreint des favoris.

Chez les femmes, le top 3 est composé de la Belge Lotte Kopecky (qui a remporté il y a deux semaines le très relevé Tour de Romandie), de la Néerlandaise Demi Vollering (une coureuse polyvalente qui vit en Suisse) et de la Polonaise Katarzyna Niewiadoma (qui s'est imposée pour quelques secondes devant Vollering dans le Tour de France).

Les atouts suisses

Malgré ces grands noms, l'équipe de Suisse a également des chances de médaille dans les épreuves les plus prestigieuses. Marc Hirschi a remporté ses cinq dernières courses, dont deux sur le World Tour. Le parcours difficile de la course en ligne est taillé sur mesure pour le Bernois. Il n'y aura pas de place au hasard, même si le parcours n'est pas a priori favorable aux purs grimpeurs.

Sur le contre-la-montre, il est possible que Stefan Küng ait la chance de son côté dans un grand événement après des chutes et beaucoup de malchance. Le Thurgovien, mieux armé que Stefan Bissegger sur le parcours des championnats du monde, sort d'une Vuelta probante avec ce tant attendu premier succès dans un grand Tour.

Mais la concurrence sera extrêmement rude dimanche sur l'effort solitaire, où les favoris logiques seront le tenant du titre Remco Evenepoel et Tadej Pogacar. Il y aura aussi Filippo Ganna, champion du monde 2020 et 2021 et deuxième des Mondiaux 2023, le désormais quadruple vainqueur de la Vuelta Primoz Roglic ou le Britannique Joshua Tarling, âgé de 20 ans seulement.

Dans le contre-la-montre par équipes mixtes, la Suisse a un titre à défendre. Mais sans la «locomotive» Marlen Reusser, difficile de viser un podium. Chez les dames, on rêve surtout de s'illustrer dans la course en ligne, même s'il faudra que toutes les étoiles s'alignent pour jouer les médailles. Noemi Rüegg tient la forme, et Elise Chabbey est mûre pour un premier grand exploit.

ATS, par Hans Leuenberger