Mujinga Kambundji «Les derniers mois ont été difficiles»

Nicolas Larchevêque, à Lausanne

29.6.2023

Gênée par des douleurs chroniques à un pied depuis plusieurs mois, Mujinga Kambundji entame sa saison en plein air vendredi à Lausanne. La Bernoise de 31 ans, qui ne s’alignera que sur 100 m cette année, arrive dans la capitale vaudoise avec l’objectif de se tester et de profiter du public suisse. La championne du monde du 60 m en salle s’est confiée à la presse jeudi. Interview.

Malgré des mois compliqués, Mujinga Kambundji n’a pas perdu son sourire.
Malgré des mois compliqués, Mujinga Kambundji n’a pas perdu son sourire.
Keystone

Nicolas Larchevêque, à Lausanne

Mujinga Kambundji, vous lancez votre saison vendredi à Athletissima. Comment vous sentez-vous après votre repos forcé en raison d’une fasciite plantaire au pied gauche ?

«Les derniers mois ont été difficiles, je ne suis pas encore à 100 %. Certains entraînements se déroulent très bien, d’autres un peu moins. Mais je suis très heureuse de démarrer enfin ma saison à Athletissima. Je suis contente d’être ici. Entre le public et les conditions, c’est la compétition parfaite pour lancer ma saison.»

Quelles sont vos attentes pour le meeting de vendredi où vous disputerez le 100 mètres ?

«Je ne me suis pas fixée un objectif chronométrique. Je souhaite d’abord tester mes sensations et effectuer une course propre. C'est surtout l'ambiance qui compte, je veux en profiter !»

Vous avez annoncé mardi que vous vous alignerez uniquement sur 100 m cette saison. Expliquez-nous...

«La pression mise sur mon pied dans les virages ne me convient pas. J’espère pouvoir faire une bonne saison et retrouver ensuite les trois disciplines - à savoir le 100 m, le 200 m et le relais du 4x100 m - l’année prochaine en vue des Jeux olympiques à Paris.»

Que se passe-t-il plus concrètement avec votre pied à l’entraînement ?

«Il est difficile de dire ce qui fonctionne ou non. La situation est changeante et différente de celle d'il y a trois mois. Nous essayons toujours de trouver la meilleure façon de s’entraîner. Parfois je me sens bien, parfois j’ai plus de douleur au pied et je ne peux pas m’entraîner correctement. Nous avons alors réduit la charge de travail pour nous assurer de faire les choses bien.»

Comment voyez-vous la suite de votre saison jusqu’aux Mondiaux de Budapest en août ?

«Je pourrai vous en dire plus après la course. La première étape est déjà de commencer la saison. J’ai quand même eu de bons entraînements. J’aimerais donc voir comment cela se passe et comment mon pied va réagir. Ça peut évoluer dans les deux directions, nous n’en savons rien. Mais je vais tout essayer pour faire une bonne saison et bien courir aux championnats du monde.»