Marlen Reusser prenait avec humour sa chute survenue lors du relais mixte contre-la-montre des Mondiaux de Glasgow, chute qui n'a pas empêché la Suisse de s'imposer. «J'ai rajouté un peu de suspense à cette course», a-t-elle lâché.
A peine avait-elle franchi la ligne d'arrivée dans le centre-ville de Glasgow que Marlen Reusser s'excusait auprès d'Elise Chabbey et de Nicole Koller pour sa mésaventure survenue un quart d'heure plus tôt à la sortie d'un virage. «Je n'aurais pas aimé être responsable si, malgré notre grande avance, la victoire n'avait pas été au rendez-vous», a-t-elle souligné.
Heureusement, ni la coureuse ni son vélo n'ont subi de dommages. Et Marlen Reusser a très vite rejoint ses équipières. «Pour nous, il était tout de suite clair que nous allions l'attendre. Le chemin était encore long», a expliqué la Genevoise Elise Chabbey en évoquant les presque 13 kilomètres restants alors à parcourir.
Küng : «La classe de l'équipe»
Vêtu d'un maillot arc-en-ciel parfaitement ajusté, la médaille d'or autour du cou, Stefan Küng a assuré qu'il n'avait pas trop tremblé malgré la chute de Marlen Reusser. «D'une part, les femmes ont super bien géré la situation. Elles ont su rester calmes. Cela montre la classe de l'équipe», a-t-il glissé.
«D'autre part, notre avance était considérable à ce moment-là», a rappelé le Thurgovien, qui avait oeuvré en ce sens en compagnie de Mauro Schmid et de Stefan Bissegger. Après 20,3 km, le trio masculin helvétique a passé la ligne d'arrivée avec plus de 23 secondes d'avance sur la France, qui s'est classée 2e.
Des erreurs de débutants
De son côté, Stefan Bissegger n'a pas pu cacher un sourire après la remise des prix. Interrogé sur la chute de Marlen Reusser, l'autre Thurgovien s'est immédiatement souvenu d'un épisode du camp d'entraînement en altitude effectué lors de la préparation à ces championnats du monde.
«Marlen se moquait encore de mes chutes de l'année précédente sur le Tour de France au Danemark. Elle disait que c'était des erreurs de débutants, que ça ne lui arriverait jamais. Ca lui est quand même arrivé. Nous avons ensuite un peu tremblé, mais heureusement, la marge était suffisante», a lâché Stefan Bissegger.