L'Ukraine a menacé jeudi de boycotter les Jeux olympiques prévus en 2024 à Paris si les athlètes russes et bélarusses y étaient conviés, face à l'invasion du pays par Moscou lancée en février 2022.
Cette éventualité a été évoquée jeudi par la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a dit souhaiter une participation des sportifs russes sous une bannière neutre. Le CIO a pour sa part dessiné mercredi une feuille de route pour les réintégrer dans le sport mondial.
«Une telle situation est inacceptable pour notre Etat», a réagi jeudi le ministre ukrainien des Sports Vadym Goutzeït. Selon lui, Kiev fait actuellement pression sur le CIO et sur d'autres organisations internationales pour obtenir le bannissement des Russes et Bélarusses des Jeux olympiques.
«Notre position reste inchangée: tant que la guerre continue en Ukraine, les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux compétitions internationales», a poursuivi M. Goutzeït sur Facebook. «Si nous ne sommes pas entendus, je n'exclus pas la possibilité que nous boycottions et refusions de participer aux Jeux olympiques», a-t-il ajouté.
Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà exigé auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient bannis des prochains JO, prévus dans moins de deux ans.
Le CIO a lui estimé mercredi qu'«aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport», après avoir consulté des représentants des sportifs, fédérations internationales et comités nationaux olympiques.
Derrière cette proclamation de principe, une série de manoeuvres en coulisses ont été engagées à l'automne dernier pour ramener dans le giron de l'olympisme les Russes et Bélarusses, exclus de la plupart des compétitions internationales depuis l'invasion de l'Ukraine.
ATS