Dopage Deux nouvelles athlètes kényanes suspendues

ATS

14.10.2022 - 16:18

La marathonienne Diana Chemtai Kipyokei, vainqueure à Boston en 2021, et sa compatriote Betty Wilson Lempus ont été suspendues provisoirement pour infraction au règlement antidopage.

Diana Kipyogei lors de sa victoire à Boston.
Diana Kipyogei lors de sa victoire à Boston.
Getty Images

Les deux athlètes sont accusées d'altération de preuves et d'obstruction à la procédure, à cause notamment de l'utilisation de faux documents, après avoir été contrôlées positives en 2021 à la triamcinolone, un glucocorticoïde encore autorisé sous certaines formes en 2021, avant d'être totalement interdit depuis janvier en compétition.

Diana Chemtai Kipyokei (28 ans) avait remporté en octobre 2021 le marathon de Boston, l'un des six marathons «majeurs», à l'issue duquel elle avait été contrôlée à la triamcinolone. Betty Wilson Lempus (31 ans) avait elle remporté le semi-marathon de Paris en septembre 2021.

Les deux suspensions interviennent trois jours après celle de leur compatriote trailer Mark Kangogo, vainqueur déchu de Sierre-Zinal en août, lui aussi contrôlé à la triamcinolone. Kipyokei et Lempus sont les 22e et 23e athlètes venant du Kenya suspendues en 2022: leur pays est classé depuis 2016 en catégorie A sur la liste de surveillance de l'athlétisme mondial et de l'Agence mondiale antidopage (AMA).

«Les cas annoncés aujourd'hui font partie d'une tendance à la prise de triamcinolone observée dans l'athlétisme kényan, explique l'AIU dans un communiqué. Dix athlètes kényans ont été contrôlés positifs à cette substance interdite entre 2021 et 2022, contre deux cas pour le reste du monde.»

Le produit s'était retrouvé en 2018 au coeur de la polémique touchant l'équipe cycliste Sky (désormais Ineos): les parlementaires britanniques avaient accusé Sky d'avoir utilisé la triamcinolone pour améliorer les performances de ses coureurs, notamment le vainqueur du Tour de France 2012 Bradley Wiggins. Une attitude alors légale à l'aide d'autorisations à usage thérapeutique mais contraire à «l'éthique», avaient accusé les élus.