Spécialiste des victoires de prestige, Tom Pidcock a dit dimanche qu'il voulait étoffer son palmarès sur la route avec sa nouvelle équipe suisse Q36.5 où il a signé pour trois ans après son départ conflictuel d'Ineos.
Le Britannique a fait un choix osé en signant pour trois saisons avec cette équipe de deuxième division, ce qui signifie qu'il ne participera pas au Tour de France cette année et qu'il dépend des invitations pour aller sur les plus grandes courses.
«L'idée de ne pas aller sur le Tour cette année et de, j'espère, revenir en 2026 avec une envie décuplée me va», a-t-il dit face à quelques journalistes dont l'AFP dimanche à Calpe, au sud-est de l'Espagne, où son équipe est en stage.
«L'arrivée de Tom change complètement la donne pour nous, a souligné le manager général Doug Ryder. On est la seule formation du Top 25 à ne pas avoir couru de grand Tour ces dernières années. Avec Tom, on augmente évidemment nos chances. On va postuler partout. On aimerait bien courir le Giro ou la Vuelta dès cette année. Et notre grand objectif est d'aller au Tour de France en 2026.»
Avant d'aller viser, si tout va bien, des étapes au Giro en mai, Pidcock aimerait «faire aussi le bloc italien en mars avec les Strade Bianche, Tirreno-Adriaticio et Milan-Sanremo mais il faut attendre les invitations ce qui est nouveau pour moi», a-t-il dit.
«Mieux pour tout le monde que je parte» d’Ineos
Le Britannique de 25 ans a quitté l'armada Ineos avec fracas cet hiver après une saison 2024 «difficile pour les deux parties». «Les choses ne se sont pas passées comme prévu, il était mieux pour tout le monde que je parte», a-t-il dit, disant suivre «le choix du cœur» pour signer en Suisse.
Avec Q36.5, il veut étoffer son palmarès où figurent plusieurs grandes victoires (étape de l'Alpe d'Huez dans le Tour de France 2022, Strade Bianche 2023, Amstel Gold Race 2024 en plus des deux titres olympiques en VTT à Tokyo et Paris) mais finalement peu nombreuses (5 succès au total sur route).
«Après les JO de Paris, j'ai dit à ma copine que je voulais m'affirmer sur la route. Je pense que mon palmarès est trop mince. J'ai décroché deux médailles d'or olympique (en VTT), des titres mondiaux (en cyclo-cross) et des grandes courses sur la route, celles qui sont les plus difficiles à remporter. Mais je suis d'accord que je devrais gagner plus», a convenu Pidcock qui a délaissé le cyclo-cross cet hiver pour mieux préparer ses objectifs sur route.