En dominant Genève 4-2 dans le Seeland, Bienne s'est offert le droit de disputer un septième match jeudi aux Vernets. Pour les Bernois, les deux jours de pause ont été bénéfiques.
A la question de savoir comment ils allaient réagir après la baffe (7-1) encaissée aux Vernets, les Biennois ont apporté une excellente réponse: bien! A croire que le bon vieux «perdre 7-1 ou 1-0, c'est pareil» ne se balance pas comme ça sans raison.
Mais pour prendre le meilleur sur ce Genève-là, Bienne a retrouvé ce qui a fait sa force cette saison. Les Seelandais ont poussé et n'ont pas subi le forechecking adverse. «On a enfin joué notre jeu, a lâché un Gaëtan Haas soulagé. Et puis... ça fait plaisir! (il rit) Forcément, tu passes moins de temps en zone défensive, surtout qu'on connaît la force de Genève et de leurs joueurs.»
Pas de creux au deuxième
Au bord du gouffre, les joueurs de Törmänen ont donc répondu avec la manière. Mais le capitaine biennois reconnaît qu'il a eu un petit surplus de motivation juste avant d'entrer sur la glace: «Pour être honnête, quand je suis parti à l'échauffement et que j'ai vu le podium prévu pour le titre de champion, ça m'a fait un petit truc et je me suis dit que ce n'était pas possible que ça se passe ce soir chez nous. Je pense qu'on a tous eu cette petite énergie en plus et on a fait un match solide pendant soixante minutes. On n'a pas eu notre creux du deuxième tiers comme lors de beaucoup de matches.»
Avec les deux jours de pause, le staff technique biennois a travaillé à rebooster le groupe. «On était sorti de notre chemin sur les deux derniers matches, précise Gaëtan Haas. Ils nous ont remis sur ce chemin.»
«Ca sera une bataille»
Et bien sûr maintenant se profile le match VII, cette partie que les Alémaniques appellent la Finalissima. Si la rencontre se joue aux Vernets et que Genève dispose logiquement de l'avantage de la glace, la tendance penche plutôt pour du 50/50. Alors quand on demande à Gaëtan Haas ce qui peut faire la différence dans cet acte VII, le capitaine s'excuse presque pour la banalité de sa réponse: «C'est peut-être bête, mais les détails. On doit tous les mettre de notre côté. Tu sais que de toute façon, c'est le dernier match de la saison et que ça va se jouer à pas grand-chose.»
Ce qui a sans doute permis à Bienne de résister à la pression, c'est cette capacité à rester calme et à ne pas vivre les montagnes russes. «Après le dernier match, on n'est pas descendu trop bas et là on ne va pas monter trop haut, conclut Gaëtan Haas. C'est une équipe incroyable en face et ils seront durs à battre à la maison. Ca sera une bataille.» Et une belle publicité pour le hockey suisse.