L'équipe de Suisse a mal entamé sa préparation pour le championnat du monde avec deux défaites contre la Slovaquie. L'entraîneur Patrick Fischer voit néanmoins des points positifs.
Fondamentalement, les échecs subis vendredi à Viège (2-0) et samedi à Porrentruy (3-2 après prolongation) n'ont aucune valeur. Au tout début de la préparation, en l'absence de nombreux leaders, ni la forme optimale ni les automatismes ne pouvaient être au rendez-vous.
Pourtant, la Suisse avait largement les moyens de vaincre cette Slovaquie. «C'est frustrant», a ainsi lâché le défenseur du CP Berne Romain Löffel, sans cacher sa colère. «En tant que compétiteur, on veut toujours gagner».
Lors du premier match, son équipe a dominé pendant deux tiers, mais a laissé passer une multitude d'occasions de but. Dans le second, elle a mené deux fois au score avant de céder après 53'' de prolongation en infériorité numérique, après que Calvin Thürkauf avait écopé d'une pénalité de 5' pour une vilaine charge.
Travail acharné
Patrick Fischer n'a pas voulu se montrer trop dur avec le «power forward» du HC Lugano. «Nous attendons de lui qu'il joue dur et utilise sa force», a expliqué l'entraîneur en chef. «La frontière est toujours mince. Il s'est beaucoup amélioré ces dernières années, mais là il est retombé dans ses travers», a-t-il tout de même pesté.
Fischer veut en principe toujours gagner, mais dans le contexte actuel, le résultat était secondaire: «Mes compliments aux joueurs. Ils ont travaillé très dur à l'entraînement. Même le samedi matin, ils se sont entraînés intensivement».
Son équipe n'a cependant toujours pas pu se débarrasser d'une bien mauvaise habitude. A l'image de ce qu'elle a vécu lors de plusieurs grands rendez-vous récents, elle perd de nombreux matches de justesse en cédant dans les derniers instants.
Cela n'a bien sûr pas échappé à Patrick Fischer. «Nous devons apprendre à faire basculer les matches serrés de notre côté», constate-t-il. La prochaine tentative aura lieu vendredi (à Viège) et samedi (à Lausanne) contre la France, un adversaire probablement moins fort que la Slovaquie.
Deux nouveaux
D'ici là, personne ne devrait quitter le camp d'entraînement, auquel deux nouveaux joueurs - le gardien Sandro Aeschlimann et le défenseur Christian Marti - se joindront toutefois. La situation est par ailleurs encore ouverte en ce qui concerne les joueurs évoluant en Amérique du Nord.
Beaucoup d'entre eux seront engagés dans les play-off de NHL au cours des semaines à venir. Et parmi ceux qui sont en principe disponibles, certains - comme la star de Nashville Roman Josi ou Philipp Kurashev des Blackhawks de Chicago - étaient récemment blessés.