L'équipe de Suisse a commencé son Championnat du monde à Riga avec beaucoup de sérieux. Face aux Slovènes, les Helvètes l'ont emporté très facilement 7-0.
On appelle ça une entrée en matière réussie. Pas de mauvaise surprise comme il y a six ans à Paris où la troupe de Patrick Fischer menait 4-0 avant de voir les Slovènes revenir à 4-4. Non, cette fois les joueurs au maillot rouge à croix blanche n'ont pas paniqué.
On a longtemps documenté et mis l'emphase sur l'importance de la présence de joueurs de NHL dans le contingent helvétique et cela s'est une fois de plus vérifié. Les quatre premiers buteurs ont été Malgin à deux reprises, Moser et Niederreiter, soit trois des quatre joueurs d'Amérique du Nord puisque Tim Berni est surnuméraire.
L'attaquant de l'Avalanche du Colorado a ouvert les feux à la 13e minute sur le premier power-play de la partie. Servi idéalement par Dean Kukan, Malgin a trouvé la lucarne de Kroselj. 33 secondes plus tard, c'est Janis Moser qui a doublé l'avance en ajustant le haut du filet avec la précieuse aide de Niederreiter devant le portier slovène. Le capitaine de la sélection de Patrick Fischer a apporté sa contribution à la 33e sur le deuxième jeu de puissance suisse en déviant un lancer de Malgin.
Power-play létal
Très bon contre la Tchéquie à l'occasion du dernier match de préparation, l'avantage numérique helvétique s'est donc à nouveau mis en évidence. Le puck a très bien circulé. On évitera bien entendu tout emballement dans la mesure où il conviendra de revoir tout cela face à des nations plus huppées, mais inscrire quatre buts sur ses quatre premières tentatives est plutôt encourageant.
Parmi les points à corriger, la Suisse peut et doit faire mieux dans le tiers médian. Trop «gentille», elle a ainsi laissé les Slovènes prendre le jeu à leur compte. Gageons que face à un adversaire plus précis, ce dilettantisme pourrait amener de mauvaises surprises.
Autre sujet de satisfaction pour Patrick Fischer, sa quatrième ligne pilotée par Tanner Richard s'est montrée remuante. Calvin Thürkauf et Christoph Bertschy apportent eux aussi une énergie bienvenue, qui pourrait s'avérer précieuse devant les grandes nations et lors des matches décisifs.
La Suisse n'aura pas vraiment le temps de réfléchir puisqu'elle sera sur le pont dimanche après-midi (15h20) pour sa deuxième rencontre du tournoi face à la Norvège.