National League Lausanne n'a pas le blues du finaliste battu

ats

11.11.2024 - 18:47

Deuxième de National League derrière les Zurich Lions, Lausanne n'est pas en dépression après avoir perdu la finale la saison passée. Mardi soir, les Lions accueillent Genève-Servette pour le match aller des 8es de finale de la CHL.

Geoff Ward et ses hommes affronteront Genève-Servette mardi soir.
Geoff Ward et ses hommes affronteront Genève-Servette mardi soir.
KEYSTONE

Il y avait le risque de vivre un début de saison compliqué. Malgré la qualité de l'effectif, la perte de la finale au 7e match en avril dernier pouvait engendrer des lendemains difficiles, comme ce fut le cas pour Bienne la saison dernière après la finale perdue contre Genève. Le départ du gardien Connor Hughes, du défenseur suédois Christian Djoos et la blessure du défenseur Lawrence Pilut ne laissaient pas augurer d'un automne réjouissant pour les Vaudois.

Et pourtant. Après 19 parties de championnat, le LHC occupe une belle deuxième place. En lice en Champions League, les hommes de Geoff Ward se sont qualifiés pour les huitièmes de finale. En dépit de certaines blessures, les Lions ont tout de même trouvé le moyen d'avancer.

Nouveaux joueurs, nouvelle énergie

Si ce début de saison a pu surprendre certains observateurs, il n'a pas bousculé le directeur sportif John Fust. «On a le même noyau, la même culture, le même staff, mais on a changé onze joueurs, ce qui fait que cela évite d'avoir la gueule de bois à la suite de la finale perdue, explique-t-il. Parce qu'il y a une nouvelle énergie et que les nouveaux joueurs amènent de nouvelles dimensions dans notre jeu.»

Mais le Canado-Suisse prône l'humilité et connaît trop bien son sport pour se caresser le ventre: «Je suis content, mais on n'a pas créé cette séparation au niveau du classement. La situation est serrée. Il y a encore beaucoup de travail et cette pause internationale a fait du bien sur le plan physique et mental. Octobre fut chargé et novembre va l'être aussi et on sait que c'est le push jusqu'à mi-décembre qui est important. On doit continuer à essayer de s'améliorer. Il va y avoir des problèmes et il faudra savoir réagir aux blessures. Il y a des obstacles chaque semaine, mais ce sont des challenges que l'on aime avoir pour les surmonter.»

Duo de jeunes gardiens: un risque calculé

Après la saison, John Fust et le staff ont analysé l'équipe et décelé les points faibles. L'ajout de nouveaux étrangers était un moyen d'améliorer le groupe. «Seulement la question qui demeure c'est toujours: est-ce que la mayonnaise va prendre, précise John Fust. Mais c'est aussi pour ça qu'on a confiance en notre coaching staff.»

Très solide en play-off, Connor Hughes a logiquement choisi d'aller tenter sa chance en Amérique du Nord. Pour le remplacer, le LHC a misé sur un jeune duo de portiers composé de Kevin Pasche et d'Antoine Keller. Un vrai risque, non? «C'était un risque calculé, répond Fust. Je crois que quand on place la confiance sur un joueur, il va proposer de meilleures performances, parce que la confiance est essentielle. On a vu le développement rapide de Kevin Pasche. Il y avait un risque de lui donner plus de responsabilités, mais avec sa personnalité j'étais prêt à prendre ce risque.»

Un power-play qui cartonne

Avant de reprendre le championnat, Lausanne reçoit Genève pour le match aller des huitièmes de finale de la Champions League. En raison de la Nuit des Lions agendée le mercredi 20 novembre, il a fallu intervertir l'ordre des matches. Mieux classé, le LHC aurait dû recevoir les Genevois lors du retour.

Cela ne dérange pas le directeur sportif qui voit plutôt d'un bon oeil financier ces rencontres face aux Aigles: «En tant que gestionnaire d'un budget, je suis très content que l'on soit tombé contre Genève après trois déplacements assez longs et chers. En plus, les chiffres de vente de notre match à domicile sont bons.»

Et Lausanne peut compter sur un avantage numérique en feu. Avec un taux de réussite qui frise les 34%, le power-play du LHC cartonne. John Fust a-t-il une explication? «Il y a plusieurs facteurs. La confiance, les petits ajustements, la liberté du coaching et trouver la bonne alchimie. Quand tout fonctionne, c'est magnifique. Est-ce qu'on va garder ce niveau? Probablement pas, mais on doit en profiter après des années difficiles à Lausanne. Chacun joue son rôle et on a plusieurs options.»

ats