Mondial La Suisse surfe sur la deuxième vague

ats

16.5.2023 - 22:37

Troisième victoire en autant de matches pour la Suisse au Championnat du monde. Et pour la troisième fois, les défenseurs ont amené ce soutien précieux en attaque.

Troisième victoire en autant de matches pour la Suisse au Championnat du monde.
Troisième victoire en autant de matches pour la Suisse au Championnat du monde.
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Janis Moser face à la Slovènie, Andrea Glauser contre la Norvège, Tobias Geisser et Romain Loeffel mardi soir face au Kazakhstan, les arrières helvétiques savent se projeter et marquer des buts. Le cinéma a connu sa nouvelle vague, Patrick Fischer peut compter sur sa deuxième vague.

En voyant le contingent de cette sélection, on imaginait volontiers que quelques éléments avaient du hockey dans les mains, que les purs défenseurs défensifs n'étaient pas légion, hormis Christian Marti et Tim Berni.

En parlant avec les joueurs, ce sentiment se change rapidement en conviction. «Fischer veut qu'un défenseur se joigne aux trois attaquants, alors on essaie, précise Andrea Glauser. Si on est dans notre zone et qu'on n'utilise pas trop d'énergie, on essaie d'aller avec les autres et comme ça on ouvre aussi le chemin pour nos coéquipiers.»

Fermer les yeux et tirer

Compacts en zone défensive comme le prouve le goal average de 15-0 après 180 minutes de jeu et trois blanchissages, les Suisses savent utiliser leurs qualités et leur instinct. «Pour la pompe, tu ne peux pas y aller à chaque fois, image Romain Loeffel. Il y a le flair. Si tu vois par exemple qu'en face ils ne sont pas aussi frais et que nous on a changé de ligne il y a peu.»

Andrea Glauser tend presque à minimiser l'impact de ce genre d'actions: «Ce n'est pas dur, il faut juste patiner. Etre au bon endroit au bon moment. Après tu fermes les yeux et tu tires. Des fois c'est simple, des fois ça ne va pas. Des fois tu viens en soutien et tu ne reçois pas le puck, mais si tu montes et que tu vois un trou, tu dois essayer. Il faut aussi avoir de la chance. Si tu n'as pas utilisé trop de forces et que tu vois que deux de leurs attaquants commencent à dormir, c'est là qu'il faut y aller.»

Sans ôter le mérite aux arrières suisses, l'opposition rencontrée n'était pas affolante. «Il faut être conscient que c'était les trois adversaires les plus faibles du groupe, juge un Romain Loeffel très lucide. Le niveau va s'élever d'un cran. Il y aura certainement moins d'occasions lors des prochains matches, mais il y en aura quand même.»