La Suisse est en demi-finale du Championnat du monde! A Ostrava, les hommes de Patrick Fischer ont dominé les Allemands 3-1 jeudi en quart de finale, avec un doublé de Christoph Bertschy. Ils se frotteront au Canada samedi pour une place en finale.
Il y avait quelques démons à exorciser. Ceux des quatre dernières rencontres à élimination directe face à ces cousins germains qui ont si souvent ennuyé la Suisse par le passé. Mais pas cette fois. Les Helvètes ont su faire le dos rond dans le troisième tiers et aller chercher leur première demi-finale depuis 2018 et Copenhague.
Etait-ce un signe d'une fin d'après-midi positive pour la Suisse? A la 8e minute et alors qu'ils étaient en infériorité numérique, une pierre d'achoppement dans cette compétition, Christoph Bertschy a pu ouvrir la marque d'un magnifique tir dans la lucarne.
Ce but a eu pour mérite de lancer les Helvètes sur d'excellents rails. Le train a continué sa route à la 17e avec le 2-0 signé Nico Hischier après des passes de Jonas Siegenthaler et Kevin Fiala. Ou quand la NHL répond présente lorsque ça compte.
Parfaits à 5 contre 5
Parfaitement muselés à 5 contre 5, les Allemands ont pourtant sorti la tête de l'eau juste après la mi-match sur un fait de jeu. Andrea Glauser a attrapé le genou de John-Jason Peterka, et les arbitres sont allés visionner la scène pour voir si le défenseur du LHC méritait une pénalité de match.
Par chance pour la Suisse, le Fribourgeois n'a été puni que de deux minutes. Mais malheureusement pour les Helvètes, les Allemands n'ont mis que quatre secondes en jeu de puissance pour réduire le score. Servi sur un plateau, le joueur du CP Berne Dominik Kahun a transpercé Leonardo Genoni (32e).
La partie est ensuite longtemps restée indécise, et c'est finalement Bertschy qui a pu sceller le score dans la cage vide et permettre à la Suisse de retourner à Prague pour affronter un adversaire qui reste à déterminer.
Les joueurs et les coaches suisses avaient dit vouloir vivre le moment présent sans penser au passé. Ils ont cette fois réussi leur examen. Décrié après les défaites rageantes des trois dernières années, Patrick Fischer a lui aussi cimenté sa position, même s'il possède un contrat valable jusqu'en 2026.
ats