Mondial de hockey «Le premier goal, c'est un tir désespéré» - Bertschy avoue

ats

23.5.2024 - 20:42

Vainqueur de l'Allemagne (3-1) à Ostrava en quart de finale du Championnat du monde, la Suisse a toujours le droit de rêver à une médaille. Et notamment grâce à Christoph Bertschy et ses deux buts.

Ce n'est pas le but décisif, mais c'est celui qui a donné le ton. Alors qu'Ambühl en avait encore pour dix secondes sur le banc des pénalités, Christoph Bertschy a trouvé la lucarne de Philipp Grubauer. Une réussite qui a enlevé un poids des épaules helvétiques. Derrière, Nico Hischier a pu inscrire le 2-0 et la Suisse a su gérer la suite de son match, malgré quelques instants parfois plus crispants.

Très demandé par la presse, Christoph Bertschy a répondu avec cette sincérité qui le caractérise si bien, en décortiquant son ouverture du score: «Alors le premier goal, c'est un tir désespéré. Je gagne le puck, je n'ai quasiment plus de jambes, je veux prendre la ligne rouge et je vois que le défenseur me donne un peu d'espace. Je prends le tir et je ne le vois même pas rentrer du premier coup. Des jours comme ça, ça rentre, mais je pense que je le réussis une fois sur cent.»

Un travail d'équipe

Seulement, ce tir est rentré dans un match à enjeu, après de trop nombreuses désillusions et quatre quarts perdus de suite, cinq si l'on compte les JO de 2022. Et il est sorti de la canne d'un joueur qui est allé crescendo durant ce tournoi.

«Depuis le début du tournoi, je me sens très bien, raconte l'attaquant de Fribourg. J'ai de bonnes jambes. J'ai l'impression que je garde bien le puck, que je peux créer des trucs et gagner des duels. A la fin, cela reste un sport d'équipe et aujourd'hui tout le monde a montré qu'on était soudé. Personne ne s'est senti plus grand que les autres. On a bloqué les tirs, on a mis et su recevoir les charges.»

Encore une fois, les Suisses ont été brillants à 5 contre 5. Il convient de rappeler que ces derniers n'ont plus encaissé de but à égalité numérique depuis la rencontre contre l'Autriche il y a plus de dix jours. Et ceci en jouant face aux Tchèques, aux Canadiens, aux Finlandais et aux Allemands. Là encore dans ce quart de finale, l'unique réussite des «Teutons» est intervenue en supériorité numérique.

Pas créatifs, mais très solides

Cet avantage numérique allemand, tombé juste après la mi-match, fut le résultat d'une pénalité infligée à Andrea Glauser, dont le genou a heurté celui de l'Allemand Peterka. Heureusement pour la sélection de Patrick Fischer, les directeurs de jeu n'ont mis que deux minutes. «Je ne me sentais pas bien, explique Glauser. Je ne veux pas trop parler des arbitres, mais je joue ce puck et Peterka veut le prendre et partir. Mais je suis content de ne pas avoir pris 5 minutes et une pénalité de match.»

Les deux Fribourgeois ont tenu à souligner la très solide performance défensive présentée lors de cette rencontre. «Les Allemands ont dominé visuellement, mais je n'avais pas l'impression qu'ils se sont créé tellement de grosses occasions, relève Bertschy. On a joué de façon très mature au troisième tiers.» Andrea Glauser confirme: «On a peu donné derrière. Lors de la dernière période, on n'a pas beaucoup créé, mais on a joué de manière solide. Maintenant on va rester tranquille et prendre le train pour Prague vendredi.»

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