La Suisse a livré un deuxième match parfait à Viège. La sélection de Patrick Fischer a écrasé la Russie 8-2 et a remporté son tournoi.
Alors oui ce n'est qu'une Russie B dans un match amical, mais quand même. Infliger un camouflet à l'une des nations phares du hockey mondial, cela n'arrive pas tous les jours. Comme de réussir un quadruplé en étant défenseur, n'est-ce pas Romain Loeffel ?
Le Neuchâtelois de Lugano était assurément dans un jour de grâce. Tous ses tirs ont été dangereux et son 4-0 a même eu raison du gardien Tikhomirov. Mais ne voir que la performance XXL de l'ancien défenseur de Genève-Servette serait faire injure au travail de toute l'équipe de Suisse. Car l'ensemble de l'effectif a travaillé de concert. On omettra sans souci les deux buts encaissés en fin de partie dans ce qu'il convient bien d'appeler du remplissage puisque les joueurs de Patrick Fischer avaient plus que le match dans leurs mains.
Gros sujet de satisfaction, les situations spéciales. Le power-play s'est à nouveau mis en évidence en marquant lors de ses deux premières tentatives. Avec de nombreux droitiers à l'arrière du dispositif (Untersander, Loeffel, Egli), le jeu de puissance a fait des étincelles et Loeffel s'est particulièrement régalé. Le box-play s'est lui aussi distingué en annihilant les velléités de la Sbornaya.
Nyffeler se fond dans le moule
Arrivé mercredi soir pour pallier l'absence de Reto Berra, gêné par des ennuis musculaires, Melvin Nyffeler a eu droit à son match. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le portier de Rapperswil a parfaitement répondu aux attentes de Patrick Fischer.
Le Zurichois n'a pas eu du travail plein la mitaine, mais il a su s'interposer au moment adéquat. Deux scènes illustrent à merveille le calme du dernier rempart des Lakers. A la 13e, il a privé les Russes d'une égalisation et surtout à la 40e, il a repoussé une attaque où deux Russes se sont présentés seuls face à lui et alors que la Suisse évoluait en avantage numérique. Les 3844 spectateurs de la Lonza Arena se sont levés comme un seul homme pour saluer le sauvetage du gardien helvétique.
Dommage que le rush de Russes frustrés de se prendre une déculottée ait coûté son blanchissage au Zurichois. Mais la Suisse termine son tournoi sur un bilan réjouissant de douze buts inscrits pour seulement deux encaissés. Une base intéressante avant de retrouver les joueurs en avril. Il y aura bien sûr un rassemblement en février (deux matches à Herisau et Olten contre l'Allemagne), mais celui-ci sera l'occasion pour Patrick Fischer d'aligner des jeunes joueurs à développer.