Fort de ses trois victoires en six jours, Vladimir Petkovic n'hésite pas à hausser le ton. «Nous méritons un meilleur traitement de la part de la presse», dit-il avec force.
«J'ai le sentiment que l'équipe de Suisse suscite davantage de reconnaissance à l'étranger», poursuit le Mister qui aimerait que le scepticisme ambiant qu'il ressent autour de son équipe s'envole d'ici l'Euro. «A vous de bien souligner les mérites de notre équipe, lâche-t-il devant les journalistes. Même si nous n'avons pas gagné un seul match, l'année 2020 a été positive. Nous avons prouvé que notre une équipe était capable de rivaliser avec l'Espagne ou l'Allemagne».
Mercredi à Saint-Gall, les joueurs de Vladimir Petkovic ont eu le mérite de renverser le cours de la partie pour s'imposer finalement 3-2 devant la Finlande. «Cette victoire est importante, dit-il. Elle va insuffler une énergie positive aux joueurs. J'ai été vraiment heureux de voir mon équipe, même profondément remaniée, s'appuyer sur les principes qui sont les désormais les siens. On joue l'un pour l'autre. L'adhésion à notre style est totale.»
Sans citer de noms comme toujours pour sans doute ménager toutes les susceptibilités, Vladimir Petkovic s'est félicité de l'apport des remplaçants. Ruben Vargas et Christian Fassnacht sont effectivement les gagnants de la soirée. «Leur impact sur le jeu n'a pas constitué une surprise pour moi. Je savais ce dont ils étaient capables, explique-t-il. J'ai une base de trente joueurs pour établir ma sélection. Des choix «compliqués» m'attendent. Mais je sais aussi que l'UEFA songe aujourd'hui à laisser la possibilité aux sélectionneurs d'emmener 25 ou 26 joueurs à l'Euro au lieu de 23.»
Vladimir Petkovic ne serait pas hostile à une telle mesure. Si elle est prise, elle peut remettre dans le jeu les oubliés de cette sélection de mars. On pense notamment à Michel Aebischer et à Pajtim Kasami.