L'ancien arbitre David Coote, licencié après plusieurs scandales en Angleterre, a «caché» son homosexualité par peur des représailles et a trouvé dans la cocaïne un «échappatoire» pour fuir la pression, a-t-il déclaré dans un entretien à The Sun.
L'Anglais de 42 ans fait la Une du tabloïd, mardi, avec une photo de lui essuyant ses larmes durant l'entretien, le premier accordé depuis la révélation des scandales le concernant.
Il raconte avoir subi des torrents d'insultes et reçu des «menaces de mort» durant toute sa carrière, et qu'il aurait été «très difficile» de rendre publique son orientation sexuelle.
«Ma sexualité n'est pas la seule raison qui m'a conduit à être dans cette situation. Mais je ne raconte pas une histoire authentique si je ne dis pas que je suis gay et que j'ai eu beaucoup de mal à le cacher», a-t-il confié au journal, qui a diffusé l'entretien sur son site Internet.
«J'ai caché mes émotions en tant que jeune arbitre et j'ai également caché ma sexualité - cacher ses émotions est une bonne qualité en tant qu'arbitre mais une terrible qualité en tant qu'être humain. Et cela m'a conduit à toute une série d'agissements», dit-il.
L'homophobie reste un fléau largement répandu dans le milieu du football, que Coote qualifie de «machiste». En Angleterre, comme dans les autres championnats majeurs en Europe, aucun joueur en activité n'a publiquement évoqué son homosexualité.
Dans la tourmente
Coote s'est retrouvé dans la tourmente après la diffusion en novembre de vidéos anciennes où il apparaît en train de critiquer et insulter l'ancien entraîneur de Liverpool, Jürgen Klopp, dans un cadre privé. Cela lui a valu d'être mis à pied par l'organe gérant l'arbitrage en Angleterre, puis licencié en décembre.
The Sun a également diffusé des images le montrant sniffer une poudre blanche ressemblant à de la cocaïne durant l'Euro-2024, ce qui a conduit l'UEFA à le suspendre.
Son usage de la cocaïne, qui le remplit aujourd'hui «d'un immense sentiment de honte de le dire», était aussi lié à la pression et aux cadences accrues, dit-il dans l'entretien. Avec cet «échappatoire», ajoute-t-il, «je m'éloignais du stress et du travail sans relâche».
En novembre, la Fédération anglaise de football avait également ouvert une enquête pour corruption contre David Coote, soupçonné d'avoir discuté avec un supporter de la possibilité d'avertir un joueur avant un match cinq ans plus tôt, des accusations qu'il avait réfutées.