Lié à deux «cold cases»?Agentes immobilières agressées: Dominique Pelicot n'en a pas fini avec la justice
Valérie Passello
29.1.2025
Condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour les viols aggravés commis sur son ex-épouse après le procès-fleuve des viols de Mazan, Dominique Pelicot cache peut-être encore de lourds secrets. L'homme de 72 ans va être interrogé demain sur deux «cold cases» remontant aux années 1990.
Dessin représentant Dominique Pelicot, réalisé lors du procès des viols de Mazan.
En 1991, Sophie Narme, 23 ans, est violée et tuée dans le 19ème arrondissement de Paris. En 1999, une autre femme -dont l'anonymat est préservé- est victime d'une tentative de viol en Seine-et-Marne.
Le point commun entre ces deux affaires? Le parquet de Nanterre a levé un coin du voile début 2023: un mode opératoire similaire. Les deux femmes ont été droguées à l'éther, «dans le cadre d'une visite d'appartement, les deux victimes étant toutes deux agentes immobilières».
Or, l'ADN de Dominique Pelicot a été retrouvé dans une tache de sang sur la chaussure de la seconde victime.
Selon une information de «BFMTV», confirmée plus tard par l'avocate de Pelicot sur «franceinfo», le septuagénire va donc être entendu demain jeudi 30 janvier sur ces «cold cases», des affaires classées faute de preuves, mais qui pourraient bien, de facto, être rouvertes.
Une certaine version des faits
Pour ce qui est du viol et du meurtre de Sophie Narme, Dominique Pelicot nie toute implication, relève «BFMTV».
Selon une source proche du dossier citée par la chaîne de télévision française, celui qui a été surnommé l'«ogre de Mazan» avait avoué les faits concernant la deuxième jeune femme. C'était en 2022, alors qu'on le confrontait aux preuves ADN retrouvées.
Mais depuis un deuxième interrogatoire sur le fond en 2023, «il nie désormais avoir eu l'intention de violer la jeune femme, et reconnaît simplement sa présence sur les lieux, indiquant qu'il avait voulu voir les dessous de la victime et qu'elle s'était débattue».
Mis en examen pour ces deux affaires, Dominique Pelicot pourrait être interrogé durant «plusieurs heures», estime encore «BFMTV».
Viols de Mazan: Dominique Pelicot demande "pardon" à son ex-épouse
"Je suis un violeur, comme ceux qui sont dans cette salle", a affirmé mardi Dominique Pelicot, accusé comme 50 autres hommes de viols sur son ex-femme Gisèle, à qui il a demandé pardon.