Les deux attaquantes de l'équipe de France féminine et du Paris SG Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto ont annoncé vendredi leur mise en retrait des Bleues, après celle de leur capitaine Wendie Renard, à cinq mois du Mondial 2023.
Toutes deux appellent à des «changements nécessaires» dans le management de l'équipe de France féminine, dans des communiqués publiés sur les réseaux sociaux quelques heures après celui de Renard, qui épinglait un «système actuel bien loin des exigences requises par le plus haut niveau» et a pris la même décision de «prendre du recul».
A cinq mois de la Coupe du monde 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août), les trois joueuses les plus emblématiques ont donc quitté la sélection, dirigée depuis 2017 par Corinne Diacre.
La sélectionneuse, pas épinglée nommément par les trois joueuses dans leurs messages, se retrouve néanmoins sous pression comme la Fédération française de football, déjà engluée dans une crise de gouvernance avec l'avenir du président Noël Le Graët qui s'écrit en pointillés.
«Suite au communiqué de notre capitaine et au vu des récents résultats et du management en équipe de France, je vous annonce suspendre mes obligations internationales afin de me concentrer sur ma carrière en club. Première fan de l'équipe de France, si les changements profonds nécessaires arrivent enfin, je me remettrai au service du maillot tricolore», a écrit Diani, actuelle meilleure buteuse de D1 féminine.
Sa partenaire Katoto, actuellement blessée, évoque de son côté «les événements de 2019» (elle n'avait pas été retenue pour le Mondial en France, NDLR) et «la blessure de 2022» pour justifier sa position. «Je ne suis plus en adéquation avec le management de l'équipe de France et les valeurs transmises», écrit la meilleure buteuse des trois dernières saisons de D1 féminine.