David Bernstein David Bernstein : "La Super League ? Une manoeuvre désespérée"

ATS

19.4.2021 - 12:03

Keystone-SDA

L'ancien président de la fédération anglaise Greg Dyke a estimé au micro de la BBC que le projet de «Super League» européenne dissidente «n'arrivera pas» à voir le jour. Il se base sur les réactions très négatives qui se sont fait entendre.

David Bernstein, ici avec Michel Platini, a estimé que le "désespoir" était le moteur de cette "Super League".
David Bernstein, ici avec Michel Platini, a estimé que le "désespoir" était le moteur de cette "Super League".
Keystone

«En fait, je pense que ça n'arrivera pas. Je pense que c'est un jeu qui se déroule (entre les clubs riches et les instances), mais je ne pense pas que ce soit bon en quoi que ce soit pour le football», a expliqué l'ancien patron du football anglais, en poste de 2013 à 2016.

«Je pense que c'est une grave erreur. Je pense que l'opposition à ce projet – qui vient de pratiquement partout, je n'ai pas entendu une seule personne qui y soit favorable -, va l'arrêter», a-t-il ajouté.



Son prédécesseur, David Bernstein (2011-2013) a estimé, pour sa part, que «la cupidité» et le «désespoir» étaient les moteurs de ce projet, évoquant les «énormes dettes» de certains des acteurs de l'éventuelle future «Super League».

Dimanche, 12 clubs – 6 anglais, 3 espagnols et 3 italiens – ont annoncé un accord pour créer une compétition européenne privée semi-fermée où 15 des 20 places seraient réservées tous les ans aux membres fondateurs. En augmentant le nombre de matches, l'organisation pense pouvoir promettre 3,5 milliards d'euros à partager rien qu'au titre de la participation à la compétition, sans risque de relégation pour les fondateurs.



«Je pense qu'il y a certainement Barcelone et le Real, et je pense au moins un des clubs anglais, qui approchent du milliard de livres (1,15 mia d'euros) d'endettement. Je pense qu'ils sont dans une situation désespérée», a-t-il expliqué à la BBC.

En tant qu'ancien président de Manchester City, Bernstein a affirmé avoir «très honte» que ce club fasse partie des six clubs anglais, tout en se montrant lui aussi sceptique sur les chances que ce projet se concrétise. «C'est une manoeuvre désespérée qui ne peut finir, si même elle voit le jour, que très mal», a-t-il prophétisé.