Le FC Sion jouera en Super League la saison prochaine! Les Valaisans ont battu le Servette FC au Stade de Genève (1-2), alors que le FC Thoune s'est fait l'auteur d'une remontada aussi folle qu'inutile face au FC Zurich (3-3).
Le FC Sion ne passera pas par la case barrage. A Genève, les Valaisans se sont imposés 2-1 devant le Servette FC pour assurer leur place en Super League.
Emmené par un très grand Pajtim Kasami, les Sédunois ont su pleinement exploiter le partage des points du FC Thoune à Zurich (3-3) pour accrocher cette huitième place salvatrice. Paolo Tramezzani a donc parfaitement rempli sa mission. Il a justifié le choix étonnant de Christian Constantin de lui confier la direction de l'équipe près de trois ans après une expérience bien malheureuse. Après des débuts hésitants, le «Mister» a trouvé le bon équilibre pour réussir une fin de parcours remarquable. Le FC Sion n'a, ainsi, perdu qu'un seul de ses sept derniers matches, samedi dernier contre les Young Boys, le triple champion en titre.
Au Letzigrund malgré une belle remontada, le FC Thoune est le grand battu de cette ultime ronde.
Menée 3-0 à la 56e minute par un FC Zurich qui restait sur une série de six défaites de rang, la formation de l'Oberland est parvenue à égaliser. Mais le 3-3 signé par Ridge Munsy à la 90e n'a pas suffi. Ce jeudi, le FC Thoune devra batailler à Vaduz pour le match aller d'un barrage qu'il abordera dans la peau du favori.
Une panne providentielle
Une panne d’éclairage dans ce stade de la Praille qui restera à jamais comme une enceinte «mal née» a stoppé l’élan magnifique du Servette FC.
Lors de la première demi-heure, les Genevois avaient offert un très beau football pour justifier le concert dithyrambique qui a accompagné leur qualification pour le tour préliminaire de l’Europa League. Avec leur maillot «vintage» qui célébrait les 130 ans du club, les joueurs d’Alain Geiger n’étaient pas loin d’évoluer dans le registre de leurs glorieux aînés, notamment l’équipe 1978/1979 de Peter Pazmandy qui avait réussi un quadruplé unique.
Jusqu’à cette panne qui est tombée à la 30e, les Servettiens ont littéralement marché sur des Valaisans qui avaient concédé l'ouverture du score sur une action lumineuse conclue par Koro Koné (22e). Mais après un bon quart d’heure passé dans leur vestiaire, les Valaisans sont revenus sur la pelouse animés enfin par de louables attentions.
Et c’est Pajtim Kasami, leur meilleur buteur, qui signait à la 38e minute un but sans prix. Il reprenait de la tête un coup-franc botté par Anto Grgic qu’il avait lui-même provoqué. A l’heure du bilan, il ne faudra pas occulter le rôle essentiel tenu par l’ancien joueur de l'Olympiakos dans le maintien du FC Sion.
Le but de la survie pour Roberts Uldrikis
A la reprise, sous un déluge qui a trop vite mis à mal la pelouse, le FC Sion était toujours aussi conquérant. Kasami, encore lui, aurait pu donner l’avantage à ses couleurs sans un très bel arrêt de Jérémy Frick. Surpris par cette furia valaisanne qu’ils ne soupçonnaient peut-être pas, les Servettiens ont mis du temps pour relever la tête. Ils finissaient toutefois par retrouver ce football léché qui ne peut que ravir les puristes. Seulement, c’est Kasami, encore lui, qui sortait le grand jeu pour offrir le 2-1 sur un plateau à Roberts Uldrikis à la 74e minute. Malgré l’improbable scénario du Letzigrund, cette réussite du Letton, sa deuxième en moins d'une semaine, restera à jamais comme le but de la survie pour un club qui n'aurait jamais dû se retrouver dans une telle situation.