Rien ne bouge en Super League, avec quatre matches nuls pour cette 4e journée. A Sion, Lausanne a tenu le 0-0, malgré une dernière demi-heure en infériorité numérique.
Il va falloir s'y habituer: le football de cette saison sera dépendant du coronavirus et des décisions des différents médecins cantonaux. Ainsi, à Bâle, les autorités sanitaires ont décidé de placer toute l'équipe rhénane en quarantaine et de renvoyer la rencontre contre Zurich, après qu'un cas supplémentaire s'est déclaré au sein de l'effectif dimanche.
A Sion, en revanche, la partie contre le Lausanne-Sport s'est tenue comme prévu, malgré un joueur ayant été testé positif samedi. Seuls quatre autres membres de l'équipe ont été envoyés en quarantaine.
Car tout le reste de l'effectif sédunois était bien sur la pelouse de Tourbillon pour ce second derby romand de la saison (après le LS-Servette de la 1re journée). Et si les noms des concernés n'ont pas été révélés par le club valaisan, il faut bien dire qu'exceptés les latéraux Dennis Iapichino et Ivan Martic, il ne manquait aucun joueur important du contingent de Fabio Grosso.
Un LS encore très intense
Heureusement. Il fallait en effet du coffre et un certain niveau de préparation pour résister au surprenant promu lausannois. L'équipe de Giorgio Contini instaure une intensité assez folle sur les matches et cela explique bien son classement et son invincibilité.
Le LS reste deuxième du classement au soir de la 4e journée et il le doit assurément à sa volonté de placer les rencontres sur le plan de la dimension physique. A l'instar d'un Cameron Puertas encore une fois très présent au milieu de terrain, les Vaudois agressent le porteur du ballon et cherchent à affirmer leur supériorité à travers les courses et les duels.
Ce n'est pas tout, puisque Lausanne complète cela avec une certaine verticalité qui permet de trouver ses deux attaquants Joël Monteiro et Aldin Turkes. En revanche, contrairement à leurs précédentes sorties, ces deux-là sont restés muets, malgré une grosse occasion chacun. A la 40e minute, c'est suite à une transition offensive très bien jouée que le premier a fini par buter sur Kevin Fickentscher. Juste après la pause, c'est en revanche la maladresse du second qui a permis au portier valaisan de garder sa cage inviolée.
Il s'agit en effet de ne pas se tromper: Sion a plutôt bien résisté et on ne pourra pas lui faire le reproche de l'engagement. En revanche, pour les certitudes dans le jeu, il faudra patienter. L'animation du 4-3-3 de Fabio Grosso, ce n'est pas encore ça. Ce n'est pas un hasard si les Sédunois ont dû attendre d'être à onze contre dix (après l'expulsion de Stejpan Kukuruzovic à la 56e pour un second avertissement) pour se montrer menaçants.
Même si la plus belle opportunité valaisanne est venue d'un quasi-autogoal d'Elton Monteiro. Le défenseur lausannois a failli dévier un centre de Gaëtan Karlen dans son propre but, mais Mory Diaw a pu sauver in extremis son équipe, alors que le ballon était à quelques millimètres de franchir la ligne. Même la volonté de Grosso de mettre la pression sur Lausanne en insérant notamment Guillaume Hoarau pour la dernière demi-heure n'a rien changé, le Français ne se procurant aucune occasion.
Saint-Gall cale aussi
Lausanne n'en aura donc pas profité pour mettre la pression sur Saint-Gall, qui demeure en tête du classement. Les Brodeurs ont pourtant perdu des points pour la première fois de la saison sur le terrain de Lucerne. Même si Victor Ruiz et Jordi Quintilla ont marqué pour l'équipe de Peter Zeidler, Dejan Sorgic, puis Filip Ugrinic ont chacun leur tour égalisé.
Il s'agit des premiers buts encaissés par Lawrence Ati Zigi, le portier saint-gallois, lors de cet exercice. Le Ghanéen a même sauvé son équipe sur un triple arrêt en toute fin de match.
Le FCSG ne fait donc pas le trou malgré les points égarés par ses poursuivants Lausanne et Young Boys (0-0 contre Servette à Genève samedi). En bas, Sion n'a toujours pas gagné mais conserve sa septième place.