Bien qu'énormément critiqué, Murat Yakin restera le sélectionneur de l'équipe de Suisse au moins jusqu'à l'Euro 2024. Sur le plateau de blue Sport alémanique, le coach de la Nati a évoqué jeudi soir ses détracteurs et le faux pas en matière de communication de l'ASF concernant son avenir.
Une défaite et trois matches nuls : c'est le triste bilan de l'équipe de Suisse lors de ses quatre derniers matches de qualification pour l'Euro 2024 sous les ordres de Murat Yakin. Et ses adversaires étaient loin d'être des équipes de premier rang.
Contre le «nain du football» qu'est le Bélarus, la Nati s'est même retrouvée menée 3-1, mais a réussi à éviter la défaite de justesse. Contre Israël et le Kosovo, la victoire a échappé aux Helvètes dans les dernières minutes. Enfin, en Roumanie, où elle jouait la première place de son groupe, une Nati inoffensive a dû s'avouer vaincue.
«Les gros titres ne m'intéressent plus depuis longtemps»
Alors que l'équipe de Suisse commençait à trébucher sur son chemin vers l'Euro en Allemagne, les critiques à l'encontre de Murat Yakin se sont multipliées. Dans l'émission de blue Sport alémanique «Heimspiel» jeudi soir, le Bâlois de 49 ans n'a pas semblé affecté par ces critiques, qu'il a assuré ne regarder que très peu : «Les gros titres ne m'intéressent plus depuis longtemps». A plusieurs reprises durant l'émission, Murat Yakin a tenu à rappeler qu'il avait atteint les objectifs fixés dans son contrat. «Tout le reste ne m'intéresse pas».
Après que la Nati ait décroché son billet pour l'Euro 2024, mais avant le tirage au sort de la phase de groupes qui s'est tenu à Hambourg, l'ASF a, dans un communiqué, réitéré sa confiance en Murat Yakin, le prolongeant jusqu'à l'Euro. Auparavant, l'ASF avait soufflé le chaud et le froid concernant le futur de son sélectionneur. Après la défaite contre la Roumanie (1-0), le directeur de la Nati Pierluigi Tami avait d'ailleurs déclaré que toutes les possibilités étaient ouvertes concernant l'avenir de Yakin, qu'il s'agisse d'une prolongation ou d'une fin de contrat.
«On n'a pas bien communiqué»
Quelques jours avant la déclaration de Tami, le président de la fédération Dominique Blanc avait lui envoyé un message bien différent de celui de son collègue : «Nous irons à l'Euro avec Murat Yakin comme entraîneur». Un faux pas de l'ASF en matière de communication ? Murat Yakin l'a reconnu : «La communication n'a pas été bonne, c'est clair». Mais il n'a jamais eu peur pour son emploi. «Je n'ai absolument jamais eu peur pour mon travail», a-t-il dit avec un sourire, avant d'ajouter : «C'est le football». Si quelqu'un peut mieux faire le travail, ça «fait partie du business».