Quatre points de retard sur la neuvième place, six sur la huitième: Neuchâtel Xamax va devoir nettement hausser son niveau s'il entend se maintenir en Super League. Or la lanterne rouge semble manquer d'idées et, bien sûr, de moyens pour y parvenir.
«Nous n'avons pas mis l'accent sur un point en particulier durant la préparation, il faut essentiellement injecter de la qualité dans l'effectif, même les joueurs attendent des renforts.» La phrase, prononcée par l'entraîneur Michel Decastel au sortir d'une série de matches amicaux pas franchement convaincants, ressemble furieusement à un aveu de faiblesse.
«Le jeu est bon, mais il nous faut des renforts, des joueurs plus forts», poursuit le coach, lequel sait pourtant très bien que l'enveloppe pour les transferts est extrêmement mince. Le staff rouge et noir devra donc vraisemblablement trouver d'autres solutions, par exemple pour remplacer le maître à jouer Charles-André Doudin, blessé et absent entre deux et trois mois.
Nombreux retours de blessure
Xamax a certes réussi à séduire l'ancien milieu de terrain de Bâle et Sion Geoffroy Serey Die, arrivé sous la forme d'un prêt (tout comme le jeune Bâlois Afimico Pululu). L'international ivoirien doit apporter du peps et «bouger» ses nouveaux coéquipiers, parfois trop enclins à se complaire dans une certaine «zone de confort», comme le reconnaissent volontiers plusieurs responsables du club. Reste à savoir comment le charismatique grognard, à la forte personnalité, s'intégrera dans un groupe constitué, pour une bonne partie, depuis plusieurs saisons déjà.
Opérer une progression spectaculaire pourrait néanmoins ne pas suffire aux Neuchâtelois, dont les adversaires directs n'ont absolument aucune intention non plus de militer en Challenge League l'été prochain.
Très décevant cet automne, Grasshopper espère que les retours de plusieurs de ses nombreux blessés (notamment Nathan, Rhyner, Holzhauser, Basic, Djuricin et Tarashaj) lui permettront de faire meilleure figure. Avec un peu plus de profondeur de banc et, donc, d'options, Thorsten Fink a les moyens de redresser la barre.
Le SadiCOUP
Lugano s'est pour sa part fait l'auteur de ce qui est probablement le plus beau coup du mercato hivernal en rapatriant Armando Sadiku. L'attaquant international albanais de 27 ans, qui n'a pas percé en Espagne du côté de Levante, a déjà fait les beaux jours du club tessinois, pour lequel il a inscrit 35 buts en 59 matches de championnat (1re et 2e divisions).
Il avait notamment composé avec Ezgjan Alioski un redoutable duo durant la saison 2016/17 (9 réalisations) que les Luganais avaient conclue au troisième rang. Un transfert qui peut faire la différence. Exactement ce qu'espèrent les Neuchâtelois.
