Ils s'appellent Antony, Gravenberch, Alvarez ou Mazraoui et sont les nouveaux joyaux de l'Ajax Amsterdam, intarissable usine à talents, qui comptera sur la fougue de la jeunesse pour se hisser en quarts de finale de la Ligue des champions, mardi contre Benfica (21h00).
En ballottage après le match nul en huitième de finale aller à Lisbonne (2-2), la formation dirigée par Erik Ten Hag devra s'imposer à domicile, une mission qui semble dans ses cordes dans le sillage de son buteur Sébastien Haller (11 buts en C1).
ma 15.03. 19:55 - 01:00 ∙ blue Sports Live ∙ Le direct: AFC Ajax Amsterdam - Benfica Lisbonne
L'événement est fini
De quoi rêver d'un parcours similaire à celui de 2019 ? A l'époque, le club néerlandais avait intégré le dernier carré de la C1 après avoir éliminé le Real Madrid (en huitièmes) puis la Juventus Turin (en quarts), avant de chuter en demi-finale face à Tottenham.
A l'époque, les jeunes loups de l'équipe s'appelaient Frenkie De Jong, Matthijs De Ligt et Donny van de Beek. Ils avaient hérité du qualificatif de nouvelle «génération dorée» avant d'affoler le marché des transferts et de s'en aller respectivement vers le FC Barcelone, la Juventus et Manchester United.
Ces joyaux formés à l'académie «De Toekomst» pourraient être imités par ceux qui brillent aujourd'hui sous le maillot rouge et blanc. La réussite d'un club légitimement considéré comme l'un des meilleurs formateurs d'Europe (les équipes de jeunes accumulent les trophées chaque année) est une arme à double tranchant.
La formation comme modèle économique
«Nous ne bénéficions pas des droits TV des clubs des grands championnats, notre modèle économique repose donc sur la formation et la participation régulière à la Ligue des champions», expliquait en novembre dernier à l'AFP Edwin van der Sar, ancien gardien international et icône d'un club dont il est aujourd'hui président.
Van der Sar est aussi brillant dans son costume de dirigeant qu'il l'a été quand il défendait les cages de Manchester United ou de la sélection néerlandaise.
L'Ajax se porte très bien financièrement et domine depuis trois saisons la Eredivisie quand le PSV Eindhoven ou Feyenoord tardent à se renouveler. «Mais les performances de l'Ajax sont cycliques. C'est un éternel recommencement», notait récemment l'ancien attaquant du club Dennis Bergkamp dans les colonnes du magazine Voetbal International. Les dernières brillantes performances des «Lanciers» ne laissent pas indifférent.
Départs en vue
Le départ l'été prochain du Marocain Noussair Mazraoui a déjà été acté par la direction qui ne pourra s'opposer au départ du latéral droit (24 ans), formé à l'Ajax depuis ses 12 ans, et dont le contrat expirera en juin prochain. Libre, il se serait déjà engagé avec le FC Barcelone, selon les médias néerlandais.
A 19 ans à peine, Ryan Gravenberch, autre produit 100% Ajax, est un élément également courtisé par les plus grands clubs du continent (Bayern, Juventus, Barcelone, Real, à en croire Voetbal International). Le champion des Pays-Bas aurait fixé le montant d'un éventuel transfert à 35 millions d'euros (la même somme quasiment en francs).
Le néo-international brésilien Antony (22 ans) pourrait lui aussi avoir des envies d'ailleurs après deux ans passés sur l'aile droite de l'attaque ajacide dans son traditionnel 4-3-3. Le joueur, recruté à Sao Paulo pour 16 millions d'euros, ne se dit toutefois «pas contre» une saison supplémentaire en Eredivisie.
Le Mexicain Edson Alvarez, actif à l'Arena Johan Cruyff depuis trois saisons, pourrait aussi quitter le navire, à l'instar de l'avant-centre franco-ivoirien Sébastien Haller.
De quoi remplir les caisses d'un club qui, comme souvent, devra rebâtir une équipe compétitive pour les saisons à venir. Un défi qui n'effraie sans doute pas les fans amstellodamois confiants dans la capacité de leur club à sans cesse se renouveler.