Invité dans l'émission "Match après match" dimanche, Bernard Challandes a livré son avis sur le fiasco de la "Super League" européenne. Pour l'entraîneur suisse, les dirigeants des clubs dissidents se sont "foutus de la gueule du monde".
La semaine dernière restera à n'en pas douter dans les annales de l'histoire du football européen. Celle où douze grands clubs ont tenté une révolution en annonçant lundi passé la création d'une "Super League" privée vouée à supplanter la Ligue des champions.
Mais face aux vives réactions des acteurs et des amoureux du ballon rond, cette compétition a viré au fiasco en moins de 48 heures, avant d'être abandonnée. Un échec retentissant qui n'a pas manqué de faire réagir nos intervenants de l'émission "Match après match" dimanche. Et notamment Bernard Challandes.
Invité sur le plateau de "blue Sports" aux côtés des journalistes Patrick Oberli, Maïque Perez et Nicolas Emmenegger, l'entraîneur de 69 ans n'a ainsi pas mâché ses mots au moment de livrer son avis sur le sujet. Il a alors pointé du doigt les dirigeants des clubs dissidents.
"Il ne faudra pas oublier ce qu'il s'est passé. Mais j'espère que les gens qui ont initié ça ne l'oublieront pas non plus... Comment on peut préparer une telle révolution pendant plusieurs années et dire en une nuit : 'Oh, on a fait une erreur' ?", s'est insurgé le sélectionneur du Kosovo.
Avant d'ajouter : "Comment on fait pour être autant idiot que cela ? Il n'y pas d'autre terme. Comment ces présidents, qui sont quand même des entrepreneurs, peuvent étudier, bloquer et préparer les éventuels futurs procès et le lendemain dire : 'On s'est trompés' ?"
Pour le technicien et consultant helvétique, les initiants de l'éphémère "Super League" ont totalement ignoré l'opinion publique et politique avant de se lancer dans leur projet. "Ils n'ont pas sous-estimé la réaction populaire. Ils se sont foutus de la gueule du monde ! Ils ne l'ont même pas anticipée", a encore pesté Challandes.
"Comment ces gens-là (ndlr : les dirigeants) peuvent-ils penser que ça va passer auprès de Monsieur Tout-le-Monde, des amoureux ou des amateurs de foot ? J'ai les bras qui m'en tombent ! (...) C'est une bouffonnerie totale !" Reste désormais à savoir si la leçon a été retenue...