Face aux gestes de certains footballeurs en hommage à George Floyd, théoriquement passibles de sanctions, la FIFA a appelé mardi les organisateurs de compétitions à faire preuve de «bon sens». Son président Gianni Infantino a demandé «des applaudissements et non une sanction».
Cette prise de position de la FIFA intervient au lendemain de l'annonce d'une enquête en Bundesliga. La FIFA «comprend parfaitement la profondeur des sentiments et des préoccupations exprimés par de nombreux footballeurs à la lumière des circonstances tragiques de l'affaire George Floyd», mort lors de son interpellation aux Etats-Unis par la police, a écrit l'instance internationale dans un communiqué.
La FIFA qui, «de façon répétée, a exprimé son opposition à toute forme de racisme et de discrimination» rappelle que l'application des lois du jeu approuvées par l'IFAB «est laissée aux organisateurs des compétitions, qui doivent faire preuve de bon sens et prendre en considération le contexte entourant les évènements».
Gianni Infantino estime lui que «pour lever toute équivoque en ce qui concerne les compétitions de la FIFA, les récentes manifestations de joueurs lors de matches de la Bundesliga mériteraient des applaudissements et non une sanction». «Nous devons tous dire non à toute forme de racisme et de discrimination», a ajouté M. Infantino, dans des déclarations transmises mardi soir à l'AFP. «Nous devons tous dire non à la violence et à toute forme de violence», a-t-il encore déclaré.
Enquête en Allemagne
Lundi, après des gestes de plusieurs joueurs du championnat allemand le week-end dernier, la Fédération allemande de football (DFB) a annoncé que sa commission de discipline se pencherait sur ces gestes d'hommage à George Floyd. La commission doit statuer sur les cas des joueurs de Schalke Weston McKennie et de Dortmund Jadon Sancho et Achraf Hakimi qui ont témoigné de leur indignation en portant un brassard pour le premier et en dévoilant des messages sur des T-shirts pour les deux autres.
En revanche, l'attaquant français de Mönchengladbach Marcus Thuram, qui avait posé un genou à terre après un but et repris ainsi un geste popularisé par le joueur de football américain Colin Kaepernick pour dénoncer les violences policières contre la population noire aux Etats-Unis, n'est pas concerné par cette procédure.