«Il y a beaucoup de déception bien sûr. Surtout après une telle entame de notre part...» Alain Geiger ne masquait pas son dépit après l'élimination de son Servette FC.
«Nous avions la possibilité d'inscrire une belle page de l'histoire du club 22 ans après la dernière finale, soupire-t-il. On part très bien dans ce match avec un football pétillant et une maîtrise complète. Mais tout à coup, on est mené 2-1...» Alain Geiger reconnait que ses joueurs ont manqué de rigueur sur le plan défensif. «Ils n'ont pas fait les efforts qu'ils devaient faire, lâche-t-il. En attaque aussi, je déplore un trop plein d'égoïsme. Nous avons ainsi mal négocié un ballon qui aurait pu nous permettre de mener 2-0.»
L'entraîneur rappelle que le championnat est la priorité du club. «Il faut accepter le sort qui a été le nôtre ce soir. Maintenant, il nous reste dix matches pour aller chercher le podium en championnat. Il ne faut surtout pas se relâcher. A Sion samedi, nous devons ainsi impérativement faire un résultat!»
«Une immense confiance envers mes frappeurs»
«J'avais une immense confiance envers mes cinq frappeurs. Dans ma tête, ce n'était pas du 50-50 cette séance de tirs au but. Nous avions l'avantage», sourit pour sa part Mattia Croci Torti. L'entraîneur luganais s'est souvenu que son équipe avait remporté de la même manière sa demi-finale de l'an dernier contre Lucerne. «Avec une égalisation adverse qui était tombée cette fois à la 119e...», glisse le Mister.
Détenteur du trophée, Lugano ne partira pas battu d'avance le 4 juin au Wankdorf. «Si nous conservons cette Coupe de Suisse, nous entrerons dans l'histoire du football tessinois, lâche Mattia Croci Torti. Nous n'allons pas aller à Berne pour regarder YB. Nous n'oublions pas que nous les avons éliminés la saison dernière en Coupe de Suisse. Que nous avons livré un beau match de championnat à Berne cette année. Mais je dois avouer que le problème au Wankdorf, c'est bien cette pelouse artificielle...»
ats