Stéphane Henchoz et Bernard Challandes sont revenus sur la situation délicate que traverse Chelsea. Le club anglais, dont le propriétaire est Roman Abramovich, doit faire face aux diverses sanctions financières infligées à l’oligarque russe par le gouvernement britannique suite à la guerre en Ukraine.
Chelsea s’est hissé mercredi soir en quarts de finale de la Ligue des champions, après avoir écarté Lille (4-1 sur l’ensemble des deux matches). Cette qualification a, sans aucun doute, remis un peu du baume au coeur des Blues et de ses supporters, qui vivent des heures plus qu’incertaines.
Le club de Londres doit en effet faire face aux diverses sanctions infligées à l’encontre de son propriétaire russe Roman Abramovich par le gouvernement britannique, en réponse à la guerre en Ukraine. Chelsea a notamment vu sa vente potentielle être suspendue et n’a plus le droit de vendre des billets ou de transférer ou signer des joueurs. Une situation qui met en péril l’avenir du tenant du titre de la C1.
Présents sur le plateau de «blue Sports» mercredi, Stéphane Henchoz et Bernard Challandes ont en profité pour livrer leur avis sur le sujet. «C’est clair que c’est une situation difficile. Et Tuchel, comme entraîneur, comme chef finalement, est lui aussi dans une situation difficile», a d’abord estimé Henchoz.
«Je vois toujours deux réactions par rapport à l’équipe. Soit les joueurs lâchent en se disant que, dans trois mois, Chelsea n’est peut-être plus pour eux. Ou alors, c’est le contraire. Dans une situation compliquée, on a le feu qui prend sous l’équipe, par rapport à deux ou trois leaders, et l’esprit de groupe en revient encore renforcé. Et l’équipe devient encore plus redoutable», a également expliqué l’ancien défenseur helvétique.
«On est un peu dans le sensationnalisme»
Malgré ces restrictions financières et les complications extra-sportives, Chelsea bénéficie toujours d’un effectif plus que compétitif et capable de jouer les premiers rôles. «Le football reste le football, ça se joue sur un terrain vert. Les joueurs aiment jouer, les joueurs aiment gagner, marquer des buts et ne pas en recevoir. Chelsea aussi, donc je ne me fais pas trop de soucis», a réagi, pour sa part, Challandes.
«Cette situation n’est pas très agréable, c’est vrai. Mais je crois qu’ils ont tous leur sandwich à la fin du match. C’est du cirque pour moi. Quand on dit : «on a 24’000 euros pour ce déplacement (à Lille)», il ne faut pas me faire rigoler. On est un peu dans le sensationnalisme des médias et des choses comme ça», a alors lâché l’entraîneur neuchâtelois.
Avant d’étayer ses propos : «C’est clair que la situation est très difficile à gérer dans le cadre du club, c’est évident. Mais pour les joueurs, ils ont envie de jouer la Ligue des champions. J’ai bien aimé Havertz qui disait : «Si j’ai besoin de payer mon déplacement, je le payerai.» Et il arrivera quand même à finir la semaine vu qu’ils sont payés à la semaine.»
Sanctions ou non, les hommes de Thomas Tuchel ont répondu présents au Stade Pierre Mauroy mercredi et ont assumé leur statut de favoris. La solidarité aurait-elle donc pris le dessus dans les rangs de Chelsea ?