Young Boys a infligé une sévère défaite à Servette à la Praille (6-0). Réduits à dix juste avant la mi-temps, les Genevois ont essayé de surnager...en vain.
«Ce fut une mauvaise après-midi, analyse le coach servettien Alain Geiger. Mais c'était déjà compliqué à 11 contre 11. Cette sanction du penalty et carton rouge, on l'a connue à Bâle. Et contre des adversaires de ce calibre-là, ça ne pardonne pas. En prenant le 2-0 très rapidement en deuxième période, on a bien compris que l'espoir s'amenuisait. On a fini difficilement.»
Sans s'énerver et sans accabler Jérémy Frick, son gardien coupable de cette erreur fatale à la 41e, Alain Geiger a quand même tenu à faire une mise au point: «Ce que je retiens, c'est que contre GC, contre Lausanne et là, on donne trois penalties. On ne peut pas faire des erreurs pareilles à ce niveau. Il faut être mieux armé face à de tels adversaires. Il faut tirer les enseignements et tourner la page rapidement. On a été un peu trop craintifs et respectueux, alors qu'on avait été plutôt bon contre eux ces derniers temps.»
Dans le camp des vainqueurs, les sourires étaient de circonstance. Mais même en ayant écrasé leurs adversaires, les Bernois n'ont pas fanfaronné. «C'était un super match, mais l'arbitre nous a bien aidés, a relevé le Français Wilfried Kanga. Je ne vais pas dire qu'il nous a facilité les choses, mais c'est clair qu'avec ce carton rouge, on a eu plus de possibilités. Après on a su saisir notre chance et enfoncer le clou.»
Une mentalité tournée vers l'offensive
Double buteur, Kanga a loué l'état d'esprit affiché par le groupe et les mots de l'entraîneur David Wagner à la pause: «On s'est vraiment dit qu'il fallait en mettre encore un autre. Si on peut les «tuer» le plus vite possible, on ne doit pas hésiter. On doit avoir cette mentalité dans tous les matches. Au final, on avait les capacités de marquer plus de buts et on l'a fait.»
Discours identique du côté du genevois d'YB, Ulisses Garcia: «En ce moment, on est en confiance. Chaque joueur évolue à 100% et le coach donne des bonnes consignes. C'a pris du temps à se mettre dans le bain, mais maintenant on est à fond.»
En continuant à agresser le porteur du ballon et en attaquant sans relâche, les Bernois ont respecté Servette: «On savait que c'était possible qu'ils nous posent des problèmes à 10 contre 11, donc on a vraiment choisi de pousser pour que le match tourne définitivement à notre avantage. On a marqué et on a continué à aller de l'avant. On est tous sur la même ligne, on veut tous aller chercher quelque chose en plus et c'est ce qui fait notre force.»