Neuvième tentative, encore ratée: l'abandon mardi de Sébastien Loeb au Dakar 2025 prolonge la malédiction qui frappe le pilote français sur l'emblématique rallye-raid, où la victoire lui échappe toujours.
Gagner le Dakar, Sébastien Loeb en rêve depuis 2016 lorsque le nonuple champion du monde de rallye, indétrônable en WRC entre 2004 et 2012, prend pour la première fois le départ de la course, alors en Amérique du Sud.
Cinq fois sur le podium, jamais il n'a réussi à décrocher la victoire (3e en 2019 et 2024, 2e en 2017, 2022 et 2023). Pour un autre, ce serait peut-être un palmarès brillant, mais pour Loeb, habitué à la première place, c'est insuffisant.
Mardi, l'organisation lui a interdit de reprendre le départ mercredi, en raison des dommages subis par sa Dacia dans la journée. Suite à un tonneau survenu dans la troisième étape entre Bisha et Al Henakiyah en Arabie saoudite, l'arceau de sécurité est trop endommagé pour qu'il puisse continuer, ont estimé les commissaires.
«Je pense qu'une course intelligente en évitant les excès et les conneries serait sûrement payante», philosophait pourtant le pilote aux yeux bleu glace auprès de l'AFP avant le départ de la course.
C'est la troisième fois que l'Alsacien de 50 ans doit se résoudre à abandonner le Dakar en cours de route. En 2018 en raison de la blessure de son copilote Daniel Elena suite à une mauvaise réception dans les dunes à la cinquième étape, en 2021 à cause d'une succession de problèmes techniques.
A chaque Dakar, son nouveau chemin de croix. «On a souvent eu des problèmes mécaniques qui nous ont fait perdre du temps, parfois des conneries de ma part, aussi des erreurs de navigation. Et chaque année j'en ai eu un des trois», diagnostiquait Loeb à l'arrivée du Dakar-2024.
Lors de la deuxième étape, la redoutée «48h chrono», un problème de ventilateur a entraîné une surchauffe du moteur et l'a obligé à brider sa vitesse. Il a terminé l'étape à plus de quinze minutes du vainqueur.
Lors de l'édition 2024, qui a couronné l'Espagnol Carlos Sainz, l'Alsacien estime avoir perdu au moins deux heures avec un combo des trois facteurs: triangle avant droit tordu lors de la onzième étape, erreur de navigation sur la huitième et une stratégie bancale lors de la cinquième.