Ross Brawn Ross Brawn : «Nous verrons des résultats intéressants»

AFP

22.2.2022

Avant le début des tests de pré-saison à Barcelone de mercredi à vendredi, le directeur sportif de la Formule 1 Ross Brawn revient sur le changement réglementaire 2022 qui a pour but d'avoir «plus de compétition, mais moins de domination» d'une écurie.

Ross Brawn est optimiste pour la saison à venir.
Ross Brawn est optimiste pour la saison à venir.
KEYSTONE

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Les voitures, à l'aérodynamisme revisité, bénéficieront à nouveau de l'effet de sol: cet effet de succion, interdit dans les années 1980, «colle» les monoplaces au bitume et doit permettre aux voitures de se suivre et se doubler plus facilement.

Pourquoi avoir voulu ce changement ?

«Notre objectif principal était d'offrir la capacité d'avoir des courses plus serrées. Nous avons pris conscience qu'il était très difficile de suivre une autre F1. Or, pour une énorme part, la performance de ces voitures provient de l'aérodynamisme. Nous voulions trouver un moyen d'améliorer le comportement des voitures, en particulier quand elles sont en compétition directe. Cela prendra un peu de temps mais je pense que nous serons dans une bien meilleure position à l'avenir avec le nouveau modèle. J'ai beaucoup d'optimisme pour la saison et je pense que nous verrons des résultats intéressants.»

Va-t-on retrouver les mêmes équipes en tête, Mercedes et Red Bull, malgré ces changements et malgré le plafond budgétaire fixé à 140 millions de dollars cette année ?

«Mercedes, Red Bull ou Ferrari ont investi davantage de ressources que les autres équipes ces dernières années, et ce n'était pas de l'argent jeté par les fenêtres. De plus, elles ont beaucoup de gens intelligents qui travaillent pour eux. Tout ne va pas disparaître. Nous aurons toujours aux avant-postes les équipes qui ont fait du bon travail. Mais je pense que les écarts vont diminuer, je suis optimiste, nous allons avoir plus de voitures à la lutte, certainement après quelques mois. Quand tout le monde aura pu voir les autres voitures et les développements de chacun. Toutes les décisions ont été prises non pour édulcorer le sport, mais pour le rendre plus accessible pour un plus grand nombre d'équipes et pour obtenir une compétition plus serrée, tout en gardant la méritocratie. En clair, pour qu'il y ait beaucoup plus de compétition, mais moins de domination par des équipes jouissant de ressources énormes.»



Lorsque vous dirigiez l'écurie Brawn GP en 2009, vous avez trouvé la solution miracle avec le double diffuseur et vous avez créé la surprise en remportant le championnat. Une équipe pourra-t-elle réitérer le même scénario ?

«Comme avec toute nouvelle réglementation, il y aura une certaine disparité dans les solutions choisies, surtout au début. Mais elle ne sera pas importante selon moi. Je ne pense pas qu'il y ait de solutions miracles pour le moment. Ce n'est pas comme en 2009. Rien ne m'a encore surpris (En voyant les monoplaces dévoilées lors des présentations, NDLR). Mais nous n'avons pas encore tout vu bien sûr. Nous n'avons pas encore vu quelque chose de particulier chez Mercedes ou Red Bull. Il y a encore un peu de temps. Je pense que nous verrons la plupart des développements à Bahreïn (du 10 au 12 mars pour d'autres tests puis lors du premier GP le 20 mars, NDLR). Probablement pas à Barcelone.»