Dakar Favoris au tapis, classements fluctuants : le bilan à mi-course

ATS

10.1.2025 - 14:05

Abandons de Loeb et Sainz en auto, domination de Sanders en moto, classements fluctuants: lors de sa journée de repos vendredi à Haïl, le Dakar 2025 en Arabie saoudite fait un premier bilan à mi-course.

Keystone-SDA

Le célèbre rallye-raid s'est élancé le 3 janvier de Bisha (sud-ouest) et aboutira le 17 janvier dans le désert de l'Empty Quarter, à la frontière avec les Emirats arabes unis, après 8000 km de route dont 5000 de spéciales (sections chronométrées).

Un Dakar «costaud»

A la veille du départ, le directeur de la course David Castera promettait un Dakar «costaud» avec un parcours qui pousserait les 440 véhicules en course «hors de (leurs) limites, hors de (leur) zone de confort».

Promesse tenue. Dès la 2e étape, les concurrents ont été confontés à la redoutable «48h chrono», un format qui oblige les pilotes à bivouaquer dans le désert sans assistance. Inaugurée l'année dernière et placée alors en fin de course, cette épreuve physique a aussitôt plongé les pilotes dans le dur.

Après une 3e étape moins relevée, ils ont ensuite enchaîné avec l'étape «marathon» qui a mis les corps et les mécaniques à rude épreuve. «La première semaine a été la plus dure de ma carrière sur le Dakar. Toutes les étapes étaient longues, dures et difficiles partout», a confié jeudi le Saoudien Yazeed al-Rajhi, deuxième au classement général provisoire des autos.

Sorties de Sainz et Loeb

Avant même la 4e étape, le Dakar-2025 a perdu deux de ses favoris chez les autos. Au terme de la 2e étape, le quadruple vainqueur de l'épreuve et tenant du titre, l'Espagnol Carlos Sainz, a dû abandonner la course à la suite d'un accident de sa Ford Raptor.

Dans les tonneaux, l'arceau de sécurité de sa voiture est déformé. Les règles de la FIA lui interdisant de continuer la course, «El Matador» doit se retirer.

Bis repetita le lendemain lorsque les commissaires de course disqualifient le Français Sébastien Loeb en raison des dommages survenus sur sa Dacia lors d'un accident au début de la 3e étape. Une décision «dure à avaler» pour le nonuple champion du monde de rallye, qui court toujours après un premier titre sur le Dakar après neuf participations.

Sanders domine

Chez les motos, l'Australien Daniel Sanders en KTM domine confortablement le classement général provisoire, avec quatre victoires de spéciales depuis le prologue du Dakar le 3 janvier à Bisha. Au moment de la journée de repos, l'Australien affiche un quart d'heure d'avance au chrono sur son poursuivant le plus proche, l'Espagnol Tosha Shareina (Honda).

Chez les autos, le Sud-Africain Henk Lategan (Toyota) n'a remporté que le prologue mais continue de se maintenir en tête du général. Il est talonné par le Saoudien Yazeed al-Rajhi (Overdrive), à seulement 10'17, puis le Suédois Mattias Ekström (Ford) à 20'54. Quintuple vainqueur du Dakar, le Qatarien Nasser al-Attiyah (Dacia) pointe à la 4e place, après avoir lâché une précieuse demi-heure lors de la 4e étape en raison de problèmes mécaniques.

Classements fluctuants

Le jeu des pénalités et bonifications décernées a posteriori par les juges de course a entraîné plusieurs changements de vainqueur d'étape depuis le début du rallye, parfois de longues heures après l'arrivée de la tête de la course. Dès la première étape, en auto, Guerlain Chicherit croyait ainsi avoir remporté la spéciale mais Seth Quintero est finalement proclamé vainqueur.

Rebelote le lendemain. Yazeed al-Rajhi était le vainqueur déclaré des autos jusqu'à ce que, près de neuf heures après, les organisateurs attribuent un bonus de 12 minutes au Lituanien Rokas Baciuska, le faisant passer en tête.

Même scénario, encore, à la 5e étape. Chez les autos, une pénalité de 10 minutes infligée à Nasser al-Attiyah, arrivé largement devant, a fait passer Seth Quintero en tête d'une seconde.

Chez les motos la victoire, initialement annoncée pour Adrien Van Beveren, a été attribuée jeudi à l'Argentin Luciano Benavides après une pénalité de deux minutes imposée au Français pour excès de vitesse. Mais le lendemain, la pénalité est annulée après contestation de Van Beveren, qui est à nouveau proclamé vainqueur...